Le cheikh ibn ʿouthaymin qu’Allāh lui fasse miséricorde a dit :

Le cheikh ibn ʿouthaymin qu’Allāh lui fasse miséricorde a dit :

S’il [le gouverneur] choisit le meilleur par exemple en son temps selon la réalité des gens et qu’on s’aperçoit qu’il n’est pas apte à faire ce pour quoi il a été désigné, il lui est obligatoire de le changer. Par exemple, s’il a embauché quelqu’un qui a obtenu le doctorat en jurisprudence, et qu’il l’a embauché dans le domaine de juridiction puis il nous est apparu qu’il mélange salmâ et ajâ (deux montagnes éloignées) et qu’il n’a pas la science [nécessaire lui permettant d’occuper cette fonction] allons-nous dire que son niveau scientifique (le doctorat) qu’il a peut-être eu en trichant lui donne le droit de rester juge entre les gens ? Par Allah non ! Cela ne lui donne pas le droit, il est obligatoire qu’on l’enlève de cette fonction. On ne juge pas le niveau de l’homme par le classement établi des diplômes actuels*.

Combien de personnes n’ont pas ce diplôme (le doctorat), cependant, s’il y’avait une confrontation entre cette personne (qui n’a pas ce diplôme) et celui qui en a, ce dernier ne pourrait pas se mettre en face d’elle (pour débattre), il serait incapable de faire face à cette dernière qui n’a que le certificat d’études primaires, mais qui a un bon niveau en jurisprudence. Ceci est une réalité qu’on peut observer.

En conclusion, il faut obligatoirement qu’on assigne les postes à ceux qui le méritent, ceux qui sont aptes à les occuper dans son sens réel nous ne devons pas les assigner en nous basant sur le classement établi des diplômes actuels.

Cependant, il se peut que dirigeant ou le gouverneur dise : je ne peux pas examiner tout le monde (afin de voir leur niveau réel), ces diplômes m’aident [à juger le niveau des gens].

Nous lui disons : Tu es excusé, c’est ce que tu peux faire. Cependant, si tu te rends compte que telle personne n’est pas habilitée à occuper le poste que tu lui a confié, tu dois obligatoirement la destituer de ce poste, même si elle se justifie et s’argumente en disant : j’ai un diplôme de doctorat, j’ai étudié pour cela pendant vingt ans !

Nous disons : Même si [tu as un diplôme de vingt ans], du moment où il nous est apparu ton échec, nous n’avons pas le droit de t’assigner la responsabilité de gérer les affaires des musulmans, que cela soit dans le domaine de la juridiction, ou dans le domaine de l’enseignement ou autres.

Source : Annotations du cheikh Ibn ʿouthaymin au livre “la politique islamique” du cheikh Al islām Ibn taymyah p.40, 41.**

Traduction : Muḥammad Wora.

* Le cheikh aurait dû dire [et Allāh est le plus savant], qu’on ne juge pas l’homme uniquement par cela, car il est possible que ces diplômes permettent de juger le niveau de la personne, cependant, nous ne devons pas nous baser uniquement sur cela, il faut ajouter à cela le niveau réel de la personne car ceux qui connaissent bien le système académique dans les universités islamiques aujourd’hui savent très bien que même des ignorants obtiennent des diplômes.

** Je précise que ce qui est dans le livre n’a pas été transcrit comme il le fallait, j’ai donc fait recours à l’audio du cheikh pour transcrire fidèlement ce qu’il a dit dans certains passages.

 

قال الشيخ ابن عثيمين رحمه الله:

وإذا اختار الأصلح مثلا في وقته وحسب واقع الناس، وتبين أنه غير صالح، وجب أن يعدل عنه، فلو مثلا وظف إنسانا قد أخذ مرتبة التكتوراة، على أنه أخذ التكتوراة في الفقه، ثم ولاه القضاء، وتبين أنه يضرب سلمى بأجا (جبلين متباعدين) لكن يضرب بهما، وليس عنده من الفقه (ما يؤهله لهذا المنصب) هل نقول إن مرتبته العلمية التي أخذها وقد يكون أخذها بغش، هل تبرر أن يبقى في ولاية الحكم بين الناس؟ لا والله، لا تبرر أبدا، يجب أن يزال، وليس بالمراتب الوضعية للشهادات الحاضرة هي التي يقاس بها الرجل، كم من إنسان ليس عنده هذه الشهادة، ولو وقف مع هذا الذي عنده شهادة التكتوراة لم يقف أمامه وعجز أن يقابل هذا الذي ليس عنده إلا شهادة الإبتدائي لكنه جيد في الفقه. وهذا شيء مشاهد.

فالحاصل: أن الواجب أن نولي الأمر من هو أهله بالمعنى الحقيقي، لا بالمراتب الوضعية.

لكن قد يقول السلطان مثلا أو ولي الأمر الكبير: أنا لا أستطيع أن أمحص الناس وأستبرئهم كلهم، فهذه الشهادات تعينني.

فنقول: أنت معذور، وهذا ما تقدر عليه، لكن إذا تبين لك أن هذا ليس بأهل، فالواجب عليك إزالته، حتى لو احتج عليك وقال: أنا رجل عندي التكتوراة … من عشرين سنة في التكتوراة.
نقول: ولو كان. ما دام قد تبين فشلك، فلا يجوز أن نوليك أمور المسلمين، لا في القضاء، ولا في التدريس، ولا في غير هذا.

المصدر: التعليق على السياسة الشرعية في إصلاح الراعي والرعية ص٤١,٤٠

Le cheikh Rabee Ibn Hādi Al madkhali qu’Allāh le préserve a dit :

Le cheikh Rabee Ibn Hādi Al madkhali qu’Allāh le préserve a dit :

Jugez les gens en vous basant sur des arguments et des preuves ainsi que sur la voie des pieux prédécesseurs et non en vous basant sur des sentiments et les voies des gens de passion ou encore le suivi aveugle.

Source : ʿOumdatou Al Abi p.522

Traduction : Muḥammad Wora.

قال الشيخ العلامة ربيع بن هادي المدخلي حفظه الله :

« زِنُوا النَّــــــــــــــــاسَ بالحُجج وَالبَراهــــين وَبِمنهج السَلف الصــــــالحين لاَ بالعَواطـف وَطُرق أهل الأهواء أو التَقليد الأعمـى ».

:books: عُمـــــــــــــــــــــــــــدة الأَبـي (٥٢٢)

Malgré toutes les preuves que tu peux citer, le passionné n’acceptera pas la vérité sauf si Allāh lui fait miséricorde

Malgré toutes les preuves que tu peux citer, le passionné n’acceptera pas la vérité sauf si Allāh lui fait miséricorde

Le cheikh Ṣālih Al fawzān qu’Allāh le préserve a dit :

Celui qui suit sa passion, tu ne peux jamais le convaincre car il ne veut pas la vérité.
Même si les montagnes se heurtent entre elles devant lui, il n’accepte pas.

Source : Itḥāf Al afāḍil p.61

Traduction : Muḥammad Wora.

قال الشيخ العلامة صالح الفوزان حفظه الله:

《فالذي يتبع هواه لا يمكن أن تقنعه أبدا، لأنه لا يريد الحق، ولو تناطحت الجبال بين يديه لا يقبل!》

[ إتحاف الأفاضل (61) ]

Ibn Al qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

Ibn Al qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

Quant à sa parole concernant l’enfer :
“Et craignez le feu qui a été préparé pour les mécréants” 3 : 131
Il a également dit concernant le paradis “[il a été] préparé pour les pieux” 3 : 133.

Le fait qu’on ait préparé l’enfer pour les mécréants n’infirme pas le fait que les pervers et les injustes y entrent et le fait qu’on ait préparé le paradis pour les pieux n’infirme pas le fait que ceux qui ont dans leur cœur le plus bas atome de foi et qui n’ont accompli aucune bonne œuvre y entrent.

Source : Al jawāb Al kāfi p.25, 26

Ibn Al qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

Certes sa miséricorde surpasse sa colère. La grâce a une prééminence sur la justice.
C’est pourquoi n’entrera en enfer que celui qui a accompli des œuvres des gens de l’enfer. Quant au paradis, y entrera celui qui n’a accompli aucune bonne œuvre, d’ailleurs, Allāh créera des gens qu’il mettra au paradis sans qu’ils n’aient eu à œuvrer.

Source : Miftāh dār Al saʿāda 1/39

Ibn Al qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

En ce qui concerne le paradis, c’est confirmé que celui qui n’a accompli aucune bonne œuvre y entrera parmi ceux qui ont été châtiés et qu’Allah fera sortir de l’enfer.

Quant à l’enfer, celui qui n’a commis aucune mauvaise action, aucun mal n’y entrera pas. Il (Allāh) ne châtiera que celui qui lui a désobéi.

Source : Ḥadi Al arwaḥ p.266

Traduction : Muḥammad Wora.

قال ابن القيّم رحمه الله:

[قَوْلُهُ فِي النَّارِ أُعِدَّتْ لِلْكَافِرِينَ، فَقَدْ قَالَ فِي الْجَنَّةِ: أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِينَ وَلَا يُنَافِي إِعْدَادُ النَّارِ لِلْكَافِرِينَ أَنْ يَدْخُلَهَا الْفُسَّاقُ وَالظَّلَمَةُ، وَلَا يُنَافِي إِعْدَادُ الْجَنَّةِ لِلْمُتَّقِينَ أَنْ يَدْخُلَهَا مَنْ فِي قَلْبِهِ أَدْنَى مِثْقَالِ ذَرَّةٍ مِنَ الْإِيمَانِ وَلَمْ يَعْمَلْ خَيْرًا قَطُّ]

المصدر: الجواب الكافي ٢٦،٢٥

قال ابن القيم رحمه الله:

فإنّ رحْمته سبقت غضبه والفضل أغلب من العدل ولِهذا لَا يدخل النّار إلّا من عمل أعمال أهل النّار وأمّا الْجنّة فيدخلها من لَم يعمل خيرا قط بل ينشيء لها أقواما يسكنهم إياها من غير عمل عملوه]

المصدر: مفتاح دار السعادة ٣٩/١

قال ابن القيم رحمه الله:

[الوجه الثالث : أنّه قد ثبت أنّ الْجنّة يدخلها من لَم يعمل خيرا قط من الْمعذّبين الذين يُخرجهم الله من النّار وأمّا النّار فلم يدخلها من لَم يعمل سوءا قطّ ولَا يعذب إلّا من عصاه]

المصدر: حادي الْأرواح إلى بلَاد الْأفراح ص ٢٦٦

« Ceux qui pratiquent de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier)….

1⃣ Allāh ﷻ a dit selon une traduction rapprochée :

“Ceux qui pratiquent de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher du diable a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent : Le commerce est tout à fait comme l’intérêt. Alors qu’Allāh a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt. Celui donc qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d’Allāh. MAIS QUICONQUE RÉCIDIVE ALORS LES VOILÀ, LES GENS DU FEU ! ILS Y DEMEURERONT ÉTERNELLEMENT.

ALLĀH ANÉANTIT L’INTÉRÊT USURAIRE ET FAIT FRUCTIFIER LES AUMÔNES. ET ALLĀH N’AIME PAS LE MÉCRÉANT PÉCHEUR.

Sourate 2 : 275.

Malgré ce verset clair, les gens de la sunnah n’ont rendu mécréant celui qui pratique l’intérêt usuraire que s’il le rend licite.

Allāh dit à son messager ﷺ de dire (selon une traduction rapprochée) :

[Je ne puis que transmettre ] une communication et des messages [émanant] d’Allāh. ET QUICONQUE DÉSOBÉIT À ALLĀH ET À SON MESSAGER AURA LE FEU DE L’ENFER POUR Y DEMEURER ÉTERNELLEMENT. Sourate 72 : 23

Malgré cela, les gens de la sunnah n’ont pas rendu mécréant tout celui qui désobéit à Allah et à son messager sans détails.

Allāh dit (traduction rapprochée) :

Et quiconque désobéit à Allah et à son messager, transgresse ses ordres, IL LE FERA ENTRER AU FEU POUR Y DEMEURER ÉTERNELLEMENT. ET CELUI-LÀ AURA UN CHÂTIMENT AVILLISSANT” Sourate 4 : 14

Les savants de la sunnah n’ont pas rendu mécréant tout celui qui désobéit à Allah et à son messager. Ils ont pris en compte le contexte du verset et ce qui est considéré dans ce genre de texte.

Il dit encore :

“Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allāh a fait descendre, LES VOILÀ LES MÉCRÉANTS”

Sourate 5 :44

Malgré qu’il est clairement dit mécréant dans ce verset, les gens de la sunnah n’ont pas rendu mécréant celui qui ne juge pas avec ce qu’Allah a fait descendre sans détails. Ce sont les khawārij qui ont pris ce verset dans son sens apparent pour faire le takfîr de tout celui qui juge avec une loi autre que celle d’Allah sans détails.

Allāh dit également :

“Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution alors SERA L’ENFER, POUR Y DEMEURER ÉTERNELLEMENT. ALLAH L’A FRAPPÉ DE SA COLÈRE, L’A MAUDIT ET LUI A PRÉPARÉ UN ÉNORME CHÂTIMENT” Sourate 4 : 93.

Les savants de la sunnah n’ont pas rendu mécréant celui qui tue volontairement un croyant, pourtant ce qui est apparent de ce texte c’est qu’il sera éternellement en enfer si le verset est traduit de manière apparente.

Le cheikh Rabee qu’Allāh le préserve a dit concernant ce verset :

Cette menace est claire concernant l’éternité en enfer pour celui qui tue volontairement (un croyant). De plus, la colère d’Allāh et sa malédiction sont sur lui. Ceux qui rendent mécréant celui qui délaisse la prière doivent obligatoirement le rendre mécréant (c’est à dire celui qui tue volontairement un croyant) car Allāh a jugé de son éternité en enfer or il n’a pas donné un tel jugement sur celui qui délaisse la prière. (Le cheikh veut dire qu’on a aucun texte où Allāh dit que celui qui délaisse la prière ira éternellement en enfer. Donc, si on a pu comprendre d’un tel texte où il est clairement dit “éternellement” qu’il n’est pas question ici d’une grande mécréance pour un croyant qui commettra cet acte, pourquoi il serait impossible de comprendre que les textes qui mentionnent la mécréance de celui qui délaisse la prière ne concernent pas la grande mécréance ou encore concernent la grande mécréance mais qu’il n’est pas question du simple délaissement de la prière qui n’est accompagné d’aucune croyance montrant clairement la mécréance de son auteur ?! Qu’est ce qui est plus clair entre le terme mécréance et éternellement ? ).

2⃣ Le cheikh continu et dit : ajoute à cela, la parole d’Allāh concernant celui qui tue volontairement ” c’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. 5 : 32.

Il (Allāh) n’a pas dit une telle chose pour celui qui délaisse la prière.

Source : Les paroles textuelles réfutant les ambiguïtés et les troubles provenant des ḥaddādiyah p.73,74.

2e édition.

N.B : Ce qui est entre parenthèse sont des ajouts de ma part.

Une fois de plus, les savants de la sunnah ont agi avec détails concernant ce genre de texte.

Il y a une grande divergence entre les savants concernant la compréhension du verset 93 de la sourate 4 comme je l’ai évoqué dans les cours sur les fondements de la sunnah de l’imam Aḥmed lorsque j’ai parlé de la question de l’extinction de l’enfer. Cependant, peu importe l’explication qu’on va donner au verset, ou les arguments qu’on va utiliser pour justifier son explication, le résultat sera le même : les savants de la sunnah n’ont pas pris ce texte de manière apparente pour rendre mécréant celui qui commet cet acte parmi les musulmans sans aucun détail, or ce qui est apparent de ce texte c’est qu’il doit demeurer éternellement en enfer même s’il a le tawḥid.

Allāh a dit (traduction rapprochée) :

Et raconte-leur en toute vérité l’histoire des deux fils d’Adam. Les deux offrirent des sacrifices ; celui de l’un fut accepté et celui de l’autre ne le fut pas. Celui-ci dit : je te tuerai sûrement. ALLĀH N’ACCEPTE, DIT L’AUTRE QUE DE LA PART DES PIEUX. Sourate 5 : 27.

Les khawārij se sont basés sur ce verset pour rendre mécréant celui qui commet des grands péchés, en disant : du moment où il n’est pas pieux, Allāh n’accepte donc rien de lui, par conséquent c’est un mécréant. Cependant des savants de la sunnah ont détaillé ce verset en expliquant qu’il s’agit de celui qui n’est pas pieux dans cet acte précis qu’il va faire.

Encore une fois, ils n’ont pas pris ce verset en le comprenant de manière absolue sans détails.

Allāh a dit (traduction rapprochée) :

Bien au contraire ! Ceux qui font le mal et qui se font cerner par leurs péchés, ceux-là sont les gens du feu où ils demeureront éternellement. Sourate 2 : 81

Aucun savant de la sunnah n’a expliqué ce verset de manière apparente sans détails.

Et je pourrai citer plusieurs versets encore qui vont dans le même sens. Mais je crois que ceci suffit en ce qui concerne la parole d’Allāh pour comprendre qu’il ne suffit pas qu’on ait des textes mentionnant des termes à travers lesquels on comprend de manière apparente la mécréance de celui qui commet tel ou tel acte pour déduire qu’il devient forcément mécréant d’une grande mécréance sans détails. Il faut prendre en compte tous les textes sur le sujet et SURTOUT PRENDRE EN CONSIDÉRATION LA RÉALITÉ DE LA GRANDE MÉCRÉANCE CHEZ LES GENS DE LA SUNNAH car là encore malheureusement beaucoup ne comprennent pas.

Dans la sunnah et les ãthār :

◼️Le prophète ﷺ a dit :

Ne redevenez pas MÉCRÉANTS après moi en vous entretuant.

Rapporté par Mouslim (65), Al boukhāri (121), Al nassāi (4142) et bien d’autres.

◼️Il (ﷺ) dit également :

“Tout esclave qui s’enfuit de ses maîtres A MÉCRU jusqu’à ce qu’il revienne”

Rapporté par Mouslim n°68

◼️Il (ﷺ) dit :

Il n y a pas un homme qui s’affilie à un père qui n’est pas le sien tout en ayant connaissance de cela sans QU’IL NE MÉCROIT”

Rapporté par Al boukhâri n°3508, mouslim n°61.

◼️Il (ﷺ) dit :

Ne reniez pas vos pères, quiconque renie son père A COMMIS UNE MÉCRÉANCE”

Rapporté par Al boukhāri n°6768.

◼️Il (ﷺ) dit également :

Insulter un musulman est une perversité, le combattre est UNE MÉCRÉANCE ”

Rapporté par Al boukhāri n°48, mouslim n° 64.

3⃣ Al hâfiẓ Ibn hajar qu’Allah lui fasse miséricorde a dit en expliquant ce ḥadith :

Sa parole “le combattre est une mécréance” si on dit : même si cette parole réfute les mourjia, cependant, ce qui est apparent c’est qu’elle renforce la voie des khawārij qui rendent mécréants ceux qui commettent des péchés. Nous disons en réponse à cela : certes, l’ardeur dans la réfutation à l’innovateur a impliqué cela, les khawārij n’ont pas d’argument dans ce texte car ce qui est apparent de ce texte n’est pas voulu.

Source : fatḥ Al bāri 13/29.

Traduction : Muḥammad Wora.

◼️Le prophète (ﷺ) a dit :

Il y a deux choses qu’on trouve chez les gens qui font partie DE LA MÉCRÉANCE : dénigrer les généalogies et les lamentations sur le mort.

Rapporté par Mouslim n°67.

◼️Il (ﷺ) dit :

Lorsque l’homme pratique la fornication, la foi sort de lui comme si elle était une ombre au-dessus de lui et lorsqu’il s’arrête, la foi retourne à lui.

Rapporté par Abou Dāoud (4690), authentifié par le cheikh Al Albāni.

◼️Abū hūrayra (qu’Allāh l’agrée) a dit :

Celui qui commet la fornication sa foi se sépare de lui. Celui qui fait ensuite des reproches à sa propre personne et revient, alors la foi revient à lui.

Rapporté par Ibn abi chayba dans le livre de la foi n°16, authentifié par le cheikh Al Albāni.

◼️Le prophète (ﷺ) a dit :

Je jure par Allāh il ne croit pas ! je jure par Allāh il ne croit pas ! je jure par Allāh il ne croit pas !

On lui demanda, qui donc ? Ô messager d’Allāh !

Il répondit : celui dont son voisin n’est pas à l’abri de son mal.

Rapporté par Al boukhāri n°6016.

Ainsi que tous les textes où on infirme la foi de certains pécheurs.

◼️Il est également rapporté que le prophète ﷺ a dit :

Celui qui dit à l’autre ô kâfir, l’un des deux A MÉCRU.

Rapporté par l’imām Al boukhāri dans son livre adab al moufrad

n°440 et authentifié par le cheikh Al Albāni.

◼️Il (ﷺ) a dit :

Celui qui jure par autre qu’Allāh A COMMIS LE CHIRK.

Rapporté par Abou Dāoud n°3251 et authentifié par le cheikh Al Albāni, Bin bāz, Al dhahabi, Ibn kathir, Ibn taymyah et bien d’autres.

◼️Il (ﷺ) a dit :

Quiconque se jette du haut d’une montagne pour se tuer sera envoyé en enfer où il ne cessera de dégringoler ÉTERNELLEMENT. Celui qui prend une gorgée de poison pour se tuer gardera son poison pour s’en abreuver en enfer ÉTERNELLEMENT. Celui qui se tue à l’aide d’une lame (ou un fer ou ce qui est semblable) gardera celle-ci dans sa main, il se la plantera dans le ventre en enfer où il restera ÉTERNELLEMENT.

Rapporté par Al boukhāri n°5444, mouslim n°109.

◼️Il (ﷺ) dit parlant des femmes :

On m’a montré l’enfer et j’ai vu que la majorité de ses habitants était des femmes CAR ELLES MÉCROIENT.

On demanda : Elles mécroient en Allah ?

Il répondit : [Non mais] parce qu’elles mécroient (renient) aux bienfaits de leurs époux et les faveurs qu’ils leur font. Tu peux être bienfaisant envers une femme toute ta vie. Il suffit que tu l’a contraries une fois pour qu’elle dise “tu n’as jamais été bienfaisant envers moi”

Rapporté par Al boukhāri n°29.

La mécréance qui est visé ici c’est le reniement, l’ingratitude envers leurs époux et non la grande mécréance.

On voit bien dans ce hadith que le prophète ﷺ a utilisé les termes “elles mécroient” sans expliquer de prime abord ce qu’il a visé, il a fallu qu’on lui demande s’il s’agit d’une mécréance en Allāh pour qu’il explique. Et la question a été posée car on pouvait comprendre qu’il parle de la mécréance en Allah. Ceci montre clairement que ce n’est pas parce que le prophète ﷺ utilise le terme mécréance ou même “a mécru” qu’il vise forcément ce qui fait sortir de l’islam. On constate aussi que dans plusieurs textes le prophète ﷺ utilise le terme “mécréance” ou “a mécru” ou “mécréant” sans expliquer dans le même texte de quelle mécréance parle t-il. Pour comprendre de quelle mécréance il est question, les savants font recours à d’autres textes et aux principes des gens de la sunnah concernant la réalité de la mécréance.

4⃣ Celui qui ne regroupe pas entre ces deux choses là, donnera toujours un jugement qui n’est pas juste sur la mécréance visée par le prophète ﷺ dans certains textes. Il faut impérativement regrouper les textes qui traitent du même sujet afin de savoir s’il s’agit de la grande mécréance ou non et si on arrive pas à savoir alors il faut impérativement faire recours au principe de base chez les gens de la sunnah en ce qui concerne la grande mécréance. Quel est ce principe de base ? C’est celui mentionné par le cheikh Al islām Ibn taymyah qu’Allah lui fasse miséricorde lorsqu’il dit :

Les actes apparents qui sont de la mécréance tels que la prosternation pour les idoles, le fait d’insulter le Messager ﷺ et ce qui est semblable à ce genre de choses, ne sont de la mécréance que parce qu’ils impliquent la mécréance intérieure.”

Source : Majmou’ Al fatâwah tome 14 page 120.

Traduction : Muhammad Wora.

Il n’y a aucune grande mécréance en apparence qui n’a aucun lien avec le cœur. Celui qui dit le contraire a certes dit une fausseté, il a fait un faux pas même si c’est un savant ! La vérité est au dessus de lui. J’ai détaillé ce sujet dans la traduction du livre “les paroles textuelles réfutant les ambiguïtés et les troubles provenant des ḥaddādiyah” (audios n°30, 31, 32, 33, 34) et j’ai réfuté ceux qui se sont trompés sur cette question très importante et qui ont confondu la croyance des gens de la sunnah sur cela à celle des mourjia, et j’ai mentionné les paroles des savants.

Abou Abdirahmān Ṣabri explique que chez les gens de la sunnah il n y a pas de mécréance apparente qui n’implique pas celle intérieure. Il le dit dans son livre “fawā-id mountaqāt” p.37. le livre a été préfacé par le cheikh Al fawzān et le moufti actuel de l’Arabie Saoudite.

Ce principe est donc une grande base qui nous permet de distinguer les actes de grande mécréance de ceux qui ne le sont pas.

En ce qui concerne la foi, le cœur est composé de deux choses qui sont : l’approbation (le fait de reconnaître vrai, de confirmer, de croire véridique) et les œuvres du coeur (l’amour, la crainte, l’espoir, la soumission intérieure, la vénération, la sincérité et ce qui est semblable).

Lorsqu’on déclare quelqu’un de mécréant, on doit forcément trouver l’explication de sa mécréance dans l’une de ces deux choses citées ou dans les deux (l’approbation et les œuvres du cœur).

Toute mécréance qui ne trouve pas son explication dans ces deux choses ou l’une de ces deux choses, sachez alors qu’il ne s’agit pas de la grande mécréance, cela même s’il est dit dans un texte que c’est une mécréance. De même si on a regroupé des textes et qu’on a conclut qu’on est en face d’une grande mécréance mais si cette soit disant mécréance ne trouve pas son explication dans ces deux choses ou dans l’une de ces deux choses, alors sachez qu’on n’est pas en face d’une grande mécréance et cela même si on a dans le texte des termes comme “il sera éternellement en enfer”. Car le fait que cette chose ne trouve pas son explication dans les deux choses citées ou l’une des deux est la preuve claire qu’elle n’est pas de la grande mécréance, donc le texte doit être compris autrement.

Retiens bien cela car cela va t’aider toute ta vie in châ Allāh dans les questions de mécréance. Et si les savants divergent sur une chose, fait-elle partie de la grande mécréance ou non ? Cette règle te permettra de connaitre l’avis juste.

Pour ceux qui ne comprennent pas, qu’ils repartent aux numéros des audios que j’ai mentionnés plus haut.

Et c’est ce principe EN OR qui nous a permis d’avoir encore plus de certitude concernant le jugement de celui qui délaisse la prière.

Les khawārij et les mourjia ce sont aussi égarés dans le chapitre de la foi car ils n’ont pas bien compris ce principe de base.

5⃣ Un frère m’a dit une fois selon le sens de ses propos : Si on dit que la mécréance concernant celui qui délaisse la prière est une petite mécréance, pourquoi alors nous ne disons pas la même chose concernant la parole d’Allāh : ceux qui disent “en vérité, Allāh c’est le messie, fils de Marie ont MÉCRU” 5 : 72.

Le frère a apporté cela comme étant une objection. Ce qui a fait que ce frère apporte cela comme une objection c’est son incompréhension de la réalité de la grande mécréance chez les gens de la sunnah, sinon il n’aurait pas apporté cela.

Celui qui prétend que Issa c’est Allāh, il a démenti la parole d’Allāh et ceci est une grande mécréance par consensus des savants de la sunnah, il a donc un problème dans son approbation. Et si on suppose qu’il prétend qu’il ne croit pas en ce qu’il a dit mais le dit quand même volontairement sans excuse, il a alors un problème dans les œuvres du cœur sans aucun doute, il joue avec la mécréance, celui qui joue avec la mécréance est un mécréant.

En ce qui concerne la grande mécréance en Islam, sachez qu’elle fait sortir de l’islam même si on croit qu’elle est interdite contrairement au péché qui n’a pas atteint le degré de la grande mécréance, on ne sort pas de l’islām pour l’avoir accompli sauf si on le rend licite et cela même si on commet ce péché mille fois ou plus.

Et vous ne trouverez aucun verset du Coran qui parle de la grande mécréance sans que cette mécréance ne trouve son explication dans ce qui est dans le coeur comme approbation ou œuvres du cœur !

Celui qui délaisse la prière par paresse, on ne trouve pas l’explication de sa mécréance intérieure en vérité comme je l’ai détaillé dans les audios cités plus haut. Délaisser la prière par négligence sans renier le caractère obligatoire de la prière ne peut donc pas être de la grande mécréance à moins que le délaissement soit accompagné d’une chose qui montre clairement sa mécréance intérieure comme par exemple le refus ou encore le fait de préférer se faire tuer plutôt qu’accomplir la prière.

Pour terminer cet écrit prolixe, je tiens à réfuter une petite ambiguïté, je l’avais déjà réfutée dans les fondements de la sunnah et dans d’autres audios. Cependant, j’aimerais ajouter un point ici.

Certains disent que le délaissement de la prière par négligence est une grande mécréance car le prophète ﷺ a interdit de combattre les dirigeants sauf si on voit une mécréance claire.

Et dans un autre ḥadith, on lui a demandé si on peut combattre les dirigeants il a dit : Non, tant qu’ils prient.

Certains pensent donc que le délaissement de la prière est une mécréance claire. Ceci est une erreur, tout d’abord nous disons : une mécréance claire ne devrait pas apporter autant de polémiques entre les savants ainsi que des hypothèses fortes au niveau des interprétations concernant les textes sur le sujet. On est donc en face d’une clarté relative, c’est selon vous.

Ensuite nous disons, les savants ont divergé concernant la compréhension de ces textes, il suffit de lire l’explication de l’imam al-nawawi concernant ces aḥādith pour s’en apercevoir.

Mais l’avis que nous trouvons juste, c’est que ces aḥādith parlent de deux choses différentes et non d’une même chose, car si le délaissement de la prière était une grande mécréance sans détails, le prophète ﷺ pouvait se contenter du ḥadith où il dit “sauf si vous voyez une mécréance claire”, étant donné que dans plusieurs aḥādith il dit que le délaissement de la prière est une mécréance. Soit vous dites que tous ces textes où il mentionne que le délaissement de la prière est une mécréance ne sont pas clairs qu’il s’agit d’une grande mécréance, alors vous nous rejoignez dans notre position lorsque nous affirmons cela. Il ne vous restera donc qu’une seule preuve qui est le ḥadith où il dit “non, tant qu’ils prient”. Le débat sera donc sur l’interrogation suivante : Ce ḥadith prouve t-il que le délaissement de la prière est une grande mécréance lorsqu’il est associé au ḥadith où le prophète dit “sauf si vous voyez une mécréance claire” ?

6⃣ Et vous êtes sans ignorer qu’un tel argument n’est pas du tout péremptoire.

Soit vous nous dites que tous les aḥādith où il est fait mention de la mécréance de celui qui délaisse la prière sont clairs. Alors, nous disons : Si tel est le cas, le prophète ﷺ n’avait plus besoin de dire “tant qu’ils prient” car sa parole “sauf si vous voyez une mécréance claire” est suffisante étant donné que le délaissement de la prière est une mécréance claire selon vous.

Ensuite nous disons : Comment comprenez-vous cette parole du prophète ﷺ “non, tant qu’ils prient” ?

Vous comprenez de cette parole que tant que le dirigeant prie, on n’a pas le droit de le combattre même s’il commet une mécréance claire ?! Étant donné que la mécréance ne se limite pas au délaissement de la prière, il y’a plusieurs mécréances or le prophète ﷺ a dit “non, tant qu’ils prient”.

Ce qui est apparent de cette parole, c’est qu’on ne les combat pas tant qu’ils prient peu importe ce qu’ils feront.

Si vous dites non, on doit ajouter à ce ḥadith l’autre ḥadith où il dit “sauf si vous voyez une mécréance claire” nous disons de la même manière que vous ne vous êtes pas limités au ḥadith où il dit : tant qu’ils prient, vous avez ajouté à cela d’autres types de mécréance, de cette même manière nous avons ajouté au ḥadith sauf si vous voyez une mécréance claire, le délaissement de la prière et nous avons compris de la mention du prophète ﷺ qu’il ne parlait pas de la même chose. Il parle de deux choses différentes : La grande mécréance et le délaissement de la prière.

Cela veut dire que le prophète ﷺ veut simplement nous faire savoir qu’on peut combattre le dirigeant pour deux choses. La mécréance claire et le délaissement de la prière car la prière a une particularité que les autres piliers n’ont pas. C’est pourquoi certains savants ont dit qu’on combat le dirigeant s’il commet une mécréance claire OU S’IL DÉLAISSE LA PRIÈRE.

C’est comme lorsqu’Allāh dit :

Dis : Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit à aucun mangeur d’en manger SAUF la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc car c’est une souillure, ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu’Allāh.

6 : 145.

Les choses interdites à la consommation se limitent à ceux qui ont été citées dans ce verset ?! En vérité non, il y’a eu des ajouts à ce texte, et ce qui a été ajouté est différent de ce qui est cité dans ce texte.

C’est la même chose ici, le prophète ﷺ a ajouté au cas de la grande mécréance claire, le délaissement de la prière. Le délaissement de la prière est différent de la grande mécréance claire. Ce sont deux choses différentes qui impliquent le combat envers le dirigeant.

Le prophète ﷺ n’a jamais dit dans un texte que le délaissement de la prière est une mécréance claire. C’est vous qui déduisez cela, or cette déduction que vous faites n’est pas juste.

Je pourrai encore dire des choses concernant cet argumentaire mais je préfère m’arrêter ici, le texte est déjà assez long comme ça.

Je demande à Allāh de nous accorder la compréhension de sa religion et je m’excuse d’avoir fait un texte prolixe, mais il fallait que je dise certaines choses dans ce même texte.

Muḥammad Wora.

26 de rajab 1442 correspondant au 10 Mars 2021.

Dites-le aux haddādiyah et aux takfiri :

💥Dites-le aux haddādiyah et aux takfiri :💥

Mon combat envers eux ne fait que commencer. Je vous combattrai jusqu’à mon dernier souffle in châ Allāh. Pendant des années vous aviez fait du mal dans le monde francophone en vous cachant derrière certains savants de la sunnah.

Presque personne ne prend de son temps pour vous réfuter de façon scientifique et détaillée dans le monde francophone à ma connaissance. Mais Allāh a décidé que je mène ce combat noble pour le moment. Et je lui demande de me faciliter sur cette voie et qu’il m’accorde la sincérité et la clairvoyance dans ces réfutations.

Et sachez bien que ma langue, mes doigts et ma plume sont prêts pour vous réfuter ô vous les haddādiyah et les takfiri !

Muhammad Wora.

L’enchaînement dans le takfir sans principes et sans règles est une innovation, c’est la voie des khawārij

1⃣ 💥L’enchaînement dans le takfir(*) sans principes et sans règles est une innovation, c’est la voie des khawārij💥

Un ignorant a prétendu que les savants ont divergé sur la mécréance des jahmiyyah(1), et que le fait de rendre mécréant les jahmiyyah implique la mécréance des savants qui n’ont pas rendu mécréants les jahmiyyah selon lui car celui qui ne rend pas mécréant le mécréant est mécréant.

Après avoir démontré que les savants n’ont pas divergé sur la mécréance des jahmiyyah, le cheikh Soulaymān ibn Sahmān (2) (qu’Allāh lui fasse miséricorde) a dit ceci :

Si on suppose qu’une personne parmi les savants s’est abstenu de rendre mécréant un parmi ces ignorants suiveurs aveugles des jahmiyyah ou ces ignorants suiveurs aveugles des adorateurs des tombes, il est possible de l’excuser en disant qu’il s’est trompé et est excusé, nous ne disons pas qu’il est mécréant car il n’est pas infaillible et le consensus en cela est péremptoire, et ce n’est pas une innovation qu’il se trompe, ceux qui sont meilleurs que lui se sont trompés tel que Oumar Ibn Al khatāb lorsqu’une femme avait attiré son attention au sujet de la dot (3), il est revenu sur sa position et concernant d’autres sujets. De même que d’autres parmi les compagnons se sont trompés.

Le cheikh Al islām a mentionné dans son livre “rafʿ Al malām ʿan a-imati- l aʿlâm dix causes pour lesquelles on excuse les savants dans les sujets sur lesquels ils se sont trompés, ce sont des moujtahidūn.

QUANT AU TAKFIR C’EST-À DIRE LE TAKFIR DE CELUI QUI S’EST TROMPÉ, CECI EST UN MENSONGE ET UNE IMPLICATION QUI EST FAUSSE CAR AUCUN SAVANT N’A RENDU QUELQU’UN MÉCRÉANT PARCE QU’IL S’EST ABSTENU DE RENDRE MÉCRÉANT UNE PERSONNE (4), CECI À CAUSE D’UNE DES CAUSES POUR LESQUELLES ON EXCUSE LE SAVANT S’IL SE TROMPE, ET DU MOMENT OÙ POUR LUI, IL N Y A PAS DE PREUVE JUSTIFIANT LA MÉCRÉANCE DE CELUI QUI A COMMIS CETTE CHOSE QUI REND MÉCRÉANT CELUI QUI LA COMMET. D’AILLEURS, MÊME LORSQU’ON LUI ÉCLAIRCIT, ET QU’APRÈS CELA, IL S’OBSTINE, FAIT L’ORGUEIL ET PERSISTE”

Source : kashf Al awhām wal iltibâss p.70

Traduction : Muhammad Wora.

* Cela consiste à faire le takfir d’une personne puis le takfir de tout celui qui ne sera pas d’accord avec toi sur ce premier takfir puis le takfir de tout celui qui ne sera pas d’accord avec toi sur ce deuxième takfir et ainsi de suite…

1- Les jahmiyyah sont des égarés, c’est une secte qui prétend que le Coran est créé, que la foi c’est la connaissance d’Allāh dans le cœur, celui qui connaît Allāh dans son cœur pour eux est croyant même s’il ne prononce pas l’attestation de foi. Ils ont aussi d’autres égarements. Les savants ont rendu mécréants les jahmiyyah.

2 – C’est un savant de la sunnah connu, c’était un élève du petit fils du cheikh Muhammad Ibn Abdil wahâb qui se nomme Abdurahmān Ibn Hassan. C’était également l’élève de son fils abdulatif Ibn Abdirahmān. Il a aussi étudié auprès du cheikh Hamad Ibn ʿAtîq.

3 – Cette histoire a été rendue faible par le cheikh Al Albāni.

4 – C’est pourquoi, la règle “celui qui ne rend pas mécréant le mécréant est mécréant” ne doit pas être appliquée dans les sujets où il y’a divergence, ceci n’est pas la voie des gens de la sunnah, c’est la voie des khawārij. Même si nous ne sommes pas d’accord avec le cheikh soulaymān Ibn sahmān sur certaines choses qu’il mentionne dans ce livre notamment un des consensus qu’il a cité sans détails, cependant, sur ce consensus précis qu’il évoque dans ce texte il a raison. Ajoutons à cela que l’excuse pour cause d’ignorance est un sujet à divergence, n’en déplaise aux takfiri ou à ceux qui prétendent un consensus sur ce sujet. Ibn taymyah qui a des paroles claires sur cette question de l’excuse pour cause d’ignorance même dans les questions de chirk est bien avant tous ces savants du najd que certains citent.

2⃣ Du moment où la divergence est prouvée, il est interdit de faire le takfir de celui qui voit l’excuse pour cause d’ignorance comme Ahmed Ibn Oumar Al hāzimi le takfiri et son groupe font. Ils ont exagéré sur cette question. Qu’Allāh les guide et préserve la communauté de leur mal.

Lorsqu’Al hâzimi a vu que cette parole d’Ibn sahmān était susceptible de compromettre sa conception, il s’est mis à expliquer cette parole de telle sorte que cela ne cause pas de problème à sa position.

Même si dans son explication de cette parole il y a quelques vérités, cependant, Il ne comprend pas que sa position même de base sur le sujet de l’excuse pour cause d’ignorance est basée en réalité sur une règle innovée. Et je détaillerai toutes ces choses au moment venu in châ Allāh.

Je précise aussi que le cheikh soulaymān Ibn sahmān ici ne vise pas le fait de s’abstenir de rendre mécréant les mécréants de base comme les chrétiens, les juifs et leurs semblables.

Il est très important de comprendre que la parole d’un savant n’est pas un argument en elle-même, ce n’est pas la révélation. Imposer aux gens la position de certains savants du najd alors qu’on ne connait aucun savant avant eux qui a émis un tel avis puis faire le takfir de tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous sur cette question de l’excuse pour cause d’ignorance est un égarement évident.

Et ce n’est pas tout consensus prétendu qui est prouvé même si ce consensus a été prétendu par un savant. Le savant ne connait pas forcément tous les avis, il peut ignorer certains avis, comme il peut mal comprendre certaines paroles d’autres savants. Il n y a qu’une personne qui n’a pas senti l’odeur de la science qui peut nier cette réalité.

Le cheikh Al Islām Ibn taymyah (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

Le consensus signifie que les savants musulmans sont unanimes sur un jugement parmi les jugements. Si le consensus de la communauté EST PROUVÉ concernant un jugement parmi les jugements, personne n’a le droit de contredire ce consensus car la communauté ne peut pas être unanime sur un égarement. CEPENDANT, DANS BEAUCOUP DE SUJETS, CERTAINES PERSONNES PENSENT QU’IL Y’A UN CONSENSUS ALORS QUE CE N’EST PAS LE CAS, AU CONTRAIRE MÊME, C’EST L’AUTRE AVIS (s’opposant à celui dont on prétend le consensus) QUI EST L’AVIS LE PLUS JUSTE LORSQU’ON REGARDE DANS LE CORAN ET LA SUNNAH.

QUANT AUX PAROLES DE CERTAINS IMĀM TELS QUE LES QUATRE JURISCONSULTES ET D’AUTRES, CE NE SONT PAS DES ARGUMENTS QU’IL FAUT OBLIGATOIREMENT SUIVRE ET CE N’EST PAS UN CONSENSUS PAR CONSENSUS DES MUSULMANS.

Source : Majmouʿ Al fatāwah 20/10.

Traduction : Muhammad Wora.

قال الشيخ سليمان بن سحمان رحمه الله:

لو قدر أن أحدا من العلماء توقف عن القول بكفر أحد من هؤلاء الجهال المقلدين للجهمية أو الجهال المقلدين لعباد القبور أمكن أن نعتذر عنه بأنه مخطيء معذور ولا نقول بكفره لعدم عصمته من الخطأ والإجماع في ذلك قطعي ولا بدع أن يغلط فقد غلط من هو خير منه كمثل عمر بن الخطاب فلما نبهته المرأة رجع في مسألة المهر وفي غير ذلك وكما غلط غيره من الصحابة 

 وقد ذكر شيخ الإسلام في رفع الملام عن الأئمة الأعلام عشرة أسباب في العذر لهم فيما غلطوا فيه وأخطأوا وهم مجتهدون 

 وأما تكفيره أعني المخطيء والغالط فهو من الكذب والإلزام الباطل فإنه لم يكفر أحد من العلماء أحدا إذا توقف في كفر أحد لسبب من الأسباب التي يعذر بها العالم إذا أخطأ ولم يقم عنده دليل على كفر من قام به هذا الوصف الذي يكفر به من قام به بل إذا بين له ثم بعد ذلك عاند وكابر وأصر.

المصدر: كشف الأوهام والإلتباس ص ٧٠

قال شيخ الإسلام ابن تيمية رحمه الله: 

معنى الإجماع أن تجتمع علماء المسلمين على حكم من الأحكام، وإذا ثبت إجماع الأمة على حكم من الأحكام، لم يكن لأحدٍ أن يخرج عن إجماعهم؛ فإن الأمة لا تجتمع على ضلالة، ولكنَّ كثيرًا من المسائل يَظن بعض الناس فيها إجماعًا، ولا يكون الأمر كذلك، بل يكون القول الآخر أرجح في الكتاب والسُّنَّة.

أما أقوال بعض الأئمة كالفقهاء الأربعة وغيرهم فليس حجة لازمة ولا إجماعا باتفاق المسلمين.

المصدر: مجموع الفتاوى ١٠/٢٠

Le cheikh Rabee Ibn Hādi Al madkhali qu’Allah le préserve a dit :

Le cheikh Rabee Ibn Hādi Al madkhali qu’Allah le préserve a dit :

La religion d’Allāh implique qu’on juge la parole qui est fausse comme étant fausse peu importe les mérites et le rang de son auteur, que sa parole soit vague ou détaillée. C’est cela la religion d’Allāh.

قال الشيخ ربيع بن هادي المدخلي حفظه الله:

فمقتضى دين الله أن يحكم على الكلام الباطل بأنه باطل، مهما بلغ قائله من الفضل والمكانة، سواء كان الكلام مجملاً أو مفصلاً، وهذا دين الله.

Source :

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http://www.rabee.net/ar/articles.php?cat=8&id=225

Traduction : Muhammad Wora.

Réfutation à l’ambiguïté des Khawārij, des Mu’tazilah et de ceux qui les ont suivis dans leur façon de s’argumenter

Réfutation à l’ambiguïté des Khawārij, des Muʾtazilah et de ceux qui les ont suivis dans leur façon de s’argumenter.

Ils ont dit comme on l’a vu dans les propos du Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah : «les oeuvres font partie de la foi et donc celui qui les délaisse a délaissé une partie de la foi, et si une partie de la foi disparait alors c’est toute la foi qui disparait car la foi ne se morcelle pas.»

(Majmuʾ al-Fatāwah 13/48).

Avant de mentionner la réfutation du Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah concernant cette ambiguïté, il faut d’abord avoir à l’esprit que la foi est une chose composée, elle est composée de paroles (parole du coeur et de la langue) et d’actes (actes du coeur et des membres apparents). Donc on parle bien ici d’une chose composée.

Le Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah réfute l’ambiguïté des Khawārij et des Muʾtazilah en disant ceci :

«La question peut être traitée sous deux angles :

Premièrement, les branches de la foi sont-elles inéluctablement liées par rapport à la disparition ? (C’est-à-dire si l’une des branches disparaît ou quelques branches, c’est toute la foi qui disparait ?).

Deuxièmement, sont-elles inéluctablement liées par rapport à l’existence ? (C’est-à-dire la présence de certaines branches implique-t-elle nécessairement la présence des autres branches ?).

Quant à la première question, il faut savoir que la réalité qui regroupe plusieurs choses, que cela soit sur des entités ou des attributs, si certaines de ces choses disparaissent, il se peut que le reste des choses disparaisse, il se peut qu’il ne disparaisse pas. La disparition de certaines choses qui étaient regroupées n’implique pas forcément la disparition de ce qui reste, qu’on les appelle des choses composées ou constituées ou qu’on donne d’autres appellations. La disparition de certaines parties n’implique pas forcément la disparition de la partie restante. Et ce qu’ils ont cité comme exemple tel que le chiffre dix et le Sakanjabīn (boisson composée d’une chose acide et d’une chose sucrée) cadre avec cela, car si on retire un du chiffre dix, cela n’implique pas la disparition du chiffre neuf qui reste, il se peut que neuf demeure. Si une des deux parties composées disparaît, cela n’implique pas la disparition de l’autre partie. Cependant, ce qu’ils disent au trop, c’est que la forme rassemblée a disparu, l’image rassemblée a disparu et le nom que méritait cette forme à cause de son rassemblement et sa composition a disparu de la même manière que le nom dix et Sakanjabīn disparaissent. Nous disons donc ceci, quant au fait de dire que cette chose composée n’est plus composée comme elle était auparavant, aucun doué de raison n’a contredit cela. Aucun doué de raison ne peut prétendre que la foi, la prière, le Ḥajj ou autre chose parmi les adorations qui renferment plusieurs choses, si certaines de ces choses disparaissent, cette constitution regroupée demeure comme elle était avant la disparition de ces choses. Personne ne dit que si une partie de l’arbre ou d’une demeure disparaît, l’arbre ou la demeure garde toujours son aspect rassemblé. Personne ne prétend également que si certains membres de l’homme ou autre parmi les êtres vivants disparaissent, il demeure toujours constitué comme il était auparavant. Tel que le prophète ﷺ l’a dit : « tout enfant naît dans la Fitrah, ses parents font de lui un juif, un chrétien ou un Majūs, de même que les bêtes mettent au monde des bêtes parfaitement constituées, les voyez-vous démembrées ?». La créature qui est parfaitement constituée n’est plus parfaitement constituée après l’amputation d’un membre, cependant, cela n’implique pas la disparition du reste des membres.

Quant à la disparition du nom, nous leur disons :

Premièrement, ceci n’est qu’un problème de termes si on suppose que la foi comprend des parties et des branches comme l’a dit le prophète ﷺ le Ḥadīth rapporté par al-Bukhārī et Muslim : «la foi comporte soixante dix et quelques branches, la plus haute de ces branches est la parole il n’y a aucune divinité digne d’adoration en dehors d’Allāh et la plus basse est le fait d’ôter du chemin ce qui peut nuire, et la pudeur fait partie de la foi.» De la même manière que la prière et le Ḥajj ont des parties et des branches, la disparition d’une des branches n’implique pas la disparition de ce qui reste. La disparition de certaines parties du Ḥajj et de la prière n’implique pas la disparition du reste des parties. DONC, LEUR PRÉTENTION SELON LAQUELLE LA DISPARITION DE CERTAINES CHOSES FAISANT PARTIE D’UNE CHOSE COMPOSÉE IMPLIQUE LA DISPARITION DES CHOSES RESTANTES N’EST PAS JUSTE. On n’en disconvient pas qu’il ne reste que certaines parties et non toutes les parties et que la forme complétement rassemblée n’est plus comme elle était auparavant.»

Ndt : (Ibn Taymiyyah ici a terminé de réfuter leur ambiguïté disant que si certaines parties de la foi manquent c’est toute la foi qui est annulée, et ça réfute en même temps ceux qui prennent le même argument en disant que comme les actes apparents font partie de la foi, leur disparition implique forcément la disparition de toute la foi, donc même ce qui reste. Ensuite le Shaykh al-Islām va maintenant réfuter l’ambiguïté au sujet de l’appellation. L’appellation foi peut-elle demeurer malgré la disparition de certaines parties qui font qu’elle n’est pas complète ?)

Le Shaykh al-Islām continue et dit : «la divergence reste maintenant sur un point : EST-CE QUE LE NOM DISPARAÎT PAR LA DISPARITION DE CERTAINES PARTIES ? NOUS LEUR DISONS QUE LES CHOSES COMPOSÉES SONT DE DEUX CATÉGORIES :

CELLES DONT LA COMPOSITION EST UNE CONDITION AFIN QUE LE NOM SOIT APPLIQUÉ ET CELLES DONT LA COMPOSITION N’EST PAS DU TOUT UNE CONDITION POUR QUE LE NOM SOIT APPLIQUÉ. Pour le premier cas, nous avons par exemple l’appellation dix, de même que l’appellation Sakanjabīn. Et nous avons des choses dont le nom demeure malgré la disparition de certaines parties. Et toutes les choses composées dont les parties se ressemblent sont ainsi, de même que beaucoup de choses dont les parties sont différentes. Certes, ce qu’on mesure et pèse qui est appelé blé garde son appellation blé même après la diminution d’une partie de celui-ci, de même que le sable, l’eau et ce qui est semblable. De même le terme adoration, obéissance, le bien, la récompense, la bienfaisance, l’aumône, la science et ce qui est semblable à cela dont plusieurs choses sont incluses. On donne l’appellation à ce qui est en petite et en grande quantité lorsque certaines parties disparaissent et que d’autres demeurent. De même que le terme Qurʾān, il est appliqué à une partie du Qurʾān et à tout le Qurʾān. Si Allāh avait fait descendre du Qurʾān plus que ce qu’il a fait descendre, on l’aurait toujours appelé Qurʾān. Certains anciens livres ont été appelés Qurʾān comme le prophète ﷺ a dit : « on a allégé le Qurʾān pour Dāwūd.» De même que le terme parole, dialectique et ce qui est semblable. On garde l’appellation sur ce qui est peu de cela et beaucoup.
De même pour le terme Dhikr, invocation ainsi que pour le terme montagne, même si elle perd beaucoup de ses parties. La mer, le fleuve gardent leur appellation, même si des parties sont retirées. De même la ville, la demeure, le village, la mosquée et ce qui est semblable. Le nom est appliqué lorsque la chose est complètement constituée puis lorsque beaucoup de ses parties diminuent, le nom demeure.

 De même les noms des animaux et des plantes. Les branches rentrent dans le terme arbre ainsi que les autres parties de l’arbre, puis lorsqu’on coupe des parties, le nom “arbre” demeure. De même le terme homme, cheval, âne, lorsque l’animal est complètement constitué il porte son nom puis, il perd beaucoup de ses membres mais garde toujours son nom.
De même certains noms tels que Zayd, ʿAmr, ça englobe une chose constituée, puis certaines parties disparaissent mais le nom demeure.
DE CE FAIT, SI LES CHOSES COMPOSÉES SONT DE DEUX CATÉGORIES, D’AILLEURS LA PLUPART DES CHOSES COMPOSÉES SONT DE CETTE CATÉGORIE, LEUR PAROLE DISANT QUE SI UNE PARTIE DISPARAÎT, LE NOM DOIT FORCÉMENT DISPARAÎTRE N’EST PAS JUSTE SI LE NOM PEUT DEMEURER AVEC L’AUTRE PARTIE RESTANTE. ET C’EST CONNU QUE LE NOM “FOI” EST DE CETTE CATÉGORIE. Certes le prophète ﷺ a dit : « la foi comporte soixante dix et quelques branches, la plus haute branche est la parole il n’y a aucune divinité digne d’adoration en dehors d’Allāh et la plus basse est le fait d’ôter ce qui peut nuire sur le chemin, et la pudeur fait partie de la foi.» Or ce qui est connu c’est que si le fait d’ôter ce qui peut nuire sur le chemin et ce qui est semblable à cet acte disparaissent (c’est-à-dire que si la personne ne fait pas cela) le nom foi ne disparaît pas. C’est confirmé dans al-Bukhārī et Muslim que le prophète a dit : «sortira de l’enfer quiconque aura dans son cœur le poids d’un grain de foi.» Le prophète ﷺ a donc informé que la foi se morcelle, certaines parties demeurent et que ceci fait toujours partie de la “foi”. On a donc su à travers cela qu’une partie de la foi peut disparaître, et une autre partie peut demeurer présente. CECI REND CADUQUE LEUR FAUSSE POSITION ET CELA CLARIFIE QUE LE NOM “FOI” EST COMME LE NOM QURʾĀN, PRIÈRE, ḤAJJ ET CE QUI EST SEMBLABLE.Source : Majmuʾ al-Fatāwah 7/315Traduit par Muḥammad Wora.

NB : Tout ce qui est entre parenthèse sont des ajouts de ma part afin de rendre le texte plus clair, je ne les ai pas mis en annotation pour éviter que le texte soit prolixe, déjà qu’il est long.

Qu’Allāh fasse miséricorde au Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah, je n’ai vu aucun savant réfuter cette ambiguïté des Khawārij et des Muʾtazilah comme l’a fait Ibn Taymiyyah. Ceux qui s’acharnent sur les savants qui n’ont pas rendu mécréant celui qui délaisse les actes apparents en prétendant qu’il est impossible qu’on confirme la foi de ce dernier sous prétexte que la foi est parole et acte doivent bien lire cette réfutation du Shaykh al-Islām. Pourtant le Shaykh al-Islām rend mécréant celui qui délaisse les actes apparents, car pour lui celui qui délaisse la prière est mécréant. Cependant, cette réfutation du Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah est valable aussi pour tous ceux qui utilisent la même façon de s’argumenter ici. Ils accusent certains savants d’Irjāʾ, qui pourtant confirment que la foi est composée de paroles et d’actes parce qu’ils n’ont pas rendu mécréant celui qui délaisse les actes apparents par négligence comme si ces savants-là n’avaient pas compris que la foi est composée de paroles et d’actes, ce sont eux seulement qui ont compris cela. La contradiction dont tu parles est dans ta tête, car en réalité, ces savants-là n’ont pas vu qu’ils ont contredit la définition de la foi. Le prophète ﷺ a appelé la prière foi, il a appelé la Zakāh foi, de même qu’il a appelé le jeûne foi dans le Ḥadīth de Wafd abdil Qays. Cela veut-il dire que la foi chez le prophète ﷺ c’est uniquement la prière, la Zakāh et le jeûne ?! Si pour certains savants celui qui a la croyance, les actes du cœur et qui prononce l’attestation de foi a la foi, s’ils confirment que ce dernier a la foi, mais la base de la foi pas la foi complète et qu’il a commis des grands péchés, cela veut-il dire que la foi chez eux c’est seulement la croyance, les actes du cœur et l’attestation de foi ?! Lorsque vous confirmez la foi de celui qui délaisse tous les actes apparents en dehors de la prière, cela veut-il dire que la foi chez vous c’est uniquement la croyance, l’attestation de foi, les actes du cœur et la prière ?!

Et ce qui a poussé ces savants-là à soutenir cette position ce sont les arguments, ils n’ont vu aucune preuve claire justifiant la mécréance de celui qui délaisse les actes apparents par négligence. Vous avez confondu la croyance des Murjiʾah qui voient que celui qui délaisse les actes apparents sa foi est complète à la croyance de ces nobles imām.
Si parce qu’ils sont d’accord avec les Murjiʾah sur la non mécréance de celui qui délaisse les actes apparents, cela fait d’eux des Murjiʾah ou des gens qui sont dans l’Irjāʾ alors le fait que vous soyez d’accord avec les Khawārij sur la mécréance de celui qui délaisse les actes apparents fait également de vous des Khawārij ou des gens qui ont la croyance des Khawārij selon votre argumentaire.

Muḥammad Wora.

  قال شيخ الإسلام ابن تيمية رحمه الله -: الْكَلَامُ فِي “طَرَفَيْنِ”.

أَحَدُهُمَا: أَنَّ شُعَبَ الْإِيمَانِ هَلْ هِيَ مُتَلَازِمَةٌ فِي الِانْتِفَاءِ؟ وَالثَّانِي: هَلْ هِيَ مُتَلَازِمَةٌ فِي الثُّبُوتِ؟ أَمَّا “الْأَوَّلُ” فَإِنَّ الْحَقِيقَةَ الْجَامِعَةَ لِأُمُور سَوَاءٌ كَانَتْ فِي الْأَعْيَانِ أَوْ الْأَعْرَاضِ، إذَا زَالَ بَعْضُ تِلْكَ الْأُمُورِ فَقَدْ يَزُولُ سَائِرُهَا وَقَدْ لَا يَزُولُ وَلَا يَلْزَمُ مِنْ زَوَالِ بَعْضِ الْأُمُورِ الْمُجْتَمِعَةِ زَوَالُ سَائِرِهَا وَسَوَاءٌ سُمِّيَتْ مُرَكَّبَةً أَوْ مُؤَلَّفَةً أَوْ غَيْرَ ذَلِكَ، لَا يَلْزَمُ مِنْ زَوَالِ بَعْضِ الْأَجْزَاءِ زَوَالُ سَائِرِهَا.

وَمَا مَثَّلُوا بِهِ مِنْ الْعَشَرَةِ والسكنجبين مُطَابِقٌ لِذَلِكَ فَإِنَّ الْوَاحِدَ مِنْ الْعَشَرَةِ إذَا زَالَ لَمْ يَلْزَمْ زَوَالُ التِّسْعَةِ بَلْ قَدْ تَبْقَى التِّسْعَةُ فَإِذَا زَالَ أَحَدُ جُزْأَيْ الْمُرَكَّبِ لَا يَلْزَمُ زَوَالُ الْجُزْءِ الْآخَرِ؛ لَكِنَّ أَكْثَرَ مَا يَقُولُونَ زَالَتْ الصُّورَةُ الْمُجْتَمِعَةُ وَزَالَتْ الْهَيْئَةُ الِاجْتِمَاعِيَّةُ وَزَالَ ذَلِكَ الِاسْمُ الَّذِي اسْتَحَقَّتْهُ الْهَيْئَةُ بِذَلِكَ الِاجْتِمَاعِ وَالتَّرْكِيبِ كَمَا يَزُولُ اسْمُ الْعَشَرَةِ والسكنجبين. فَيُقَالُ: أَمَّا كَوْنُ ذَلِكَ الْمُجْتَمَعِ الْمُرَكَّبِ مَا بَقِيَ عَلَى تَرْكِيبِهِ فَهَذَا لَا يُنَازِعُ فِيهِ عَاقِلٌ وَلَا يَدَّعِي عَاقِلٌ أَنَّ الْإِيمَانَ أَوْ الصَّلَاةَ أَوْ الْحَجَّ أَوْ غَيْرَ ذَلِكَ مِنْ الْعِبَادَاتِ الْمُتَنَاوِلَةِ لِأُمُورِ إذَا زَالَ بَعْضُهَا بَقِيَ ذَلِكَ الْمُجْتَمَعُ الْمُرَكَّبُ كَمَا كَانَ قَبْلَ زَوَالِ بَعْضِهِ وَلَا يَقُولُ أَحَدٌ: إنَّ الشَّجَرَةَ أَوْ الدَّارَ إذَا زَالَ بَعْضُهَا بَقِيَتْ مُجْتَمِعَةً كَمَا كَانَتْ وَلَا أَنَّ الْإِنْسَانَ أَوْ غَيْرَهُ مِنْ الْحَيَوَانِ إذَا زَالَ بَعْضُ أَعْضَائِهِ بَقِيَ مَجْمُوعًا. كَمَا قَالَ النَّبِيُّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ {كُلُّ مَوْلُودٍ يُولَدُ عَلَى الْفِطْرَةِ فَأَبَوَاهُ يُهَوِّدَانِهِ أَوْ يُنَصِّرَانِهِ أَوْ يُمَجِّسَانِهِ كَمَا تُنْتِجُ الْبَهِيمَةُ بَهِيمَةً جَمْعَاءَ هَلْ تُحِسُّونَ فِيهَا مِنْ جَدْعَاءَ} فَالْمُجْتَمِعَةُ الْخَلْقِ بَعْدَ الْجَدْعِ لَا تَبْقَى مُجْتَمِعَةً وَلَكِنْ لَا يَلْزَمُ زَوَالُ بَقِيَّةِ الْأَجْزَاءِ.

وَأَمَّا زَوَالُ الِاسْمِ فَيُقَالُ لَهُمْ هَذَا: “أَوَّلًا” بَحْثٌ لَفْظِيٌّ إذَا قُدِّرَ أَنَّ الْإِيمَانَ لَهُ أَبْعَادٌ وَشُعَبٌ؛ كَمَا قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فِي الْحَدِيثِ الْمُتَّفَقِ عَلَيْهِ : { الْإِيمَانُ بِضْعٌ وَسَبْعُونَ شُعْبَةً أَعْلَاهَا قَوْلُ : لَا إلَهَ إلَّا اللَّهُ وَأَدْنَاهَا إمَاطَةُ الْأَذَى عَنْ الطَّرِيقِ وَالْحَيَاءُ شُعْبَةٌ مِنْ الْإِيمَانِ } كَمَا أَنَّ الصَّلَاةَ وَالْحَجَّ لَهُ أَجْزَاءٌ وَشُعَبٌ وَلَا يَلْزَمُ مِنْ زَوَالِ شُعْبَةٍ مِنْ شُعَبِهِ زَوَالُ سَائِرِ الْأَجْزَاءِ وَالشُّعَبِ؛ كَمَا لَا يَلْزَمُ مِنْ زَوَالِ بَعْضِ أَجْزَاءِ الْحَجِّ وَالصَّلَاةِ زَوَالُ سَائِرِ الْأَجْزَاءِ. فَدَعْوَاهُمْ أَنَّهُ إذَا زَالَ بَعْضُ الْمُرَكَّبِ زَالَ الْبَعْضُ الْآخَرُ لَيْسَ بِصَوَابِ وَنَحْنُ نُسَلِّمُ لَهُمْ أَنَّهُ مَا بَقِيَ إلَّا بَعْضُهُ لَا كُلُّهُ وَأَنَّ الْهَيْئَةَ الِاجْتِمَاعِيَّةَ مَا بَقِيَتْ كَمَا كَانَتْ. يَبْقَى النِّزَاعُ هَلْ يَلْزَمُ زَوَالُ الِاسْمِ بِزَوَالِ بَعْضِ الْأَجْزَاءِ؟ فَيُقَالُ لَهُمْ : الْمُرَكَّبَاتُ فِي ذَلِكَ عَلَى وَجْهَيْنِ:

 مِنْهَا : مَا يَكُونُ التَّرْكِيبُ شَرْطًا فِي إطْلَاقِ الِاسْمِ وَمِنْهَا : مَا لَا يَكُونُ كَذَلِكَ، فَالْأَوَّلُ كَاسْمِ الْعَشَرَةِ وَكَذَلِكَ السكنجبين وَمِنْهَا مَا يَبْقَى الِاسْمُ بَعْدَ زَوَالِ بَعْضِ الْأَجْزَاءِ؛ وَجَمِيعُ الْمُرَكَّبَاتِ الْمُتَشَابِهَةِ الْأَجْزَاءِ مِنْ هَذَا الْبَابِ وَكَذَلِكَ كَثِيرٌ مِنْ الْمُخْتَلِفَةِ الْأَجْزَاءِ فَإِنَّ الْمَكِيلَاتِ وَالْمَوْزُونَاتِ تُسَمَّى حِنْطَةً وَهِيَ بَعْدَ النَّقْصِ حِنْطَةٌ وَكَذَلِكَ التُّرَابُ وَالْمَاءُ وَنَحْوُ ذَلِكَ. وَكَذَلِكَ لَفْظُ الْعِبَادَةِ وَالطَّاعَةِ وَالْخَيْرِ وَالْحَسَنَةِ وَالْإِحْسَانِ وَالصَّدَقَةِ وَالْعِلْمِ وَنَحْوِ ذَلِكَ مِمَّا يَدْخُلُ فِيهِ أُمُورٌ كَثِيرَةٌ يُطْلَقُ الِاسْمُ عَلَيْهَا قَلِيلُهَا وَكَثِيرُهَا وَعِنْدَ زَوَالِ بَعْضِ الْأَجْزَاءِ وَبَقَاءِ بَعْضٍ وَكَذَلِكَ لَفْظُ ” الْقُرْآنِ” فَيُقَالُ عَلَى جَمِيعِهِ وَعَلَى بَعْضِهِ وَلَوْ نَزَلَ قُرْآنٌ أَكْثَرُ مِنْ هَذَا لَسُمِّيَ قُرْآنًا وَقَدْ تُسَمَّى الْكُتُبُ الْقَدِيمَةُ قُرْآنًا كَمَا قَالَ النبي صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ { خُفِّفَ عَلَى داود الْقُرْآنُ } وَكَذَلِكَ لَفْظُ الْقَوْلِ وَالْكَلَامِ وَالْمَنْطِقِ وَنَحْوِ ذَلِكَ يَقَعُ عَلَى الْقَلِيلِ مِنْ ذَلِكَ وَعَلَى الْكَثِيرِ . وَكَذَلِكَ لَفْظُ الذِّكْرِ وَالدُّعَاءِ يُقَالُ لِلْقَلِيلِ وَالْكَثِيرِ وَكَذَلِكَ لَفْظُ الْجَبَلِ يُقَالُ عَلَى الْجَبَلِ وَإِنْ ذَهَبَ مِنْهُ أَجْزَاءٌ كَثِيرَةٌ. وَلَفْظُ الْبَحْرِ وَالنَّهْرِ يُقَالُ عَلَيْهِ وَإِنْ نَقَصَتْ أَجْزَاؤُهُ وَكَذَلِكَ الْمَدِينَةُ وَالدَّارُ وَالْقَرْيَةُ وَالْمَسْجِدُ وَنَحْوُ ذَلِكَ يُقَالُ عَلَى الْجُمْلَةِ الْمُجْتَمِعَةِ ثُمَّ يَنْقُصُ كَثِيرٌ مِنْ أَجْزَائِهَا وَالِاسْمُ بَاقٍ وَكَذَلِكَ أَسْمَاءُ الْحَيَوَانِ وَالنَّبَاتِ كَلَفْظِ الشَّجَرَةِ يُقَالُ عَلَى جُمْلَتِهَا فَيَدْخُلُ فِيهَا الْأَغْصَانُ وَغَيْرُهَا ثُمَّ يُقْطَعُ مِنْهَا مَا يُقْطَعُ وَالِاسْمُ بَاقٍ وَكَذَلِكَ لَفْظُ الْإِنْسَانِ وَالْفَرَسِ وَالْحِمَارِ يُقَالُ عَلَى الْحَيَوَانِ الْمُجْتَمِعِ الْخَلْقِ ثُمَّ يَذْهَبُ كَثِيرٌ مِنْ أَعْضَائِهِ وَالِاسْمُ بَاقٍ وَكَذَلِكَ أَسْمَاءُ بَعْضِ الْأَعْلَامِ: كَزَيْدِ وَعَمْرٍو يَتَنَاوَلُ الْجُمْلَةَ الْمُجْتَمِعَةَ ثُمَّ يَزُولُ بَعْضُ أَجْزَائِهَا وَالِاسْمُ بَاقٍ. وَإِذَا كَانَتْ الْمُرَكَّبَاتُ عَلَى نَوْعَيْنِ بَلْ غَالِبُهَا مِنْ هَذَا النَّوْعِ لَمْ يَصِحَّ قَوْلُهُمْ إنَّهُ إذَا زَالَ جُزْؤُهُ لَزِمَ أَنْ يَزُولَ الِاسْمُ إذَا أَمْكَنَ أَنْ يَبْقَى الِاسْمُ مَعَ بَقَاءِ الْجُزْءِ الْبَاقِي.

وَمَعْلُومٌ أَنَّ اسْمَ “الْإِيمَانِ” مِنْ هَذَا الْبَابِ؛ فَإِنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ : { الْإِيمَانُ بِضْعٌ وَسَبْعُونَ شُعْبَةً أَعْلَاهَا قَوْلُ لَا إلَهَ إلَّا اللَّهُ وَأَدْنَاهَا إمَاطَةُ الْأَذَى عَنْ الطَّرِيقِ وَالْحَيَاءُ شُعْبَةٌ مِنْ الْإِيمَانِ } ثُمَّ مِنْ الْمَعْلُومِ أَنَّهُ إذَا زَالَتْ الْإِمَاطَةُ وَنَحْوُهَا لَمْ يَزَلْ اسْمُ الْإِيمَانِ. وَقَدْ ثَبَتَ عَنْهُ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فِي الصَّحِيحَيْنِ أَنَّهُ قَالَ : { يَخْرُجُ مِنْ النَّارِ مَنْ كَانَ فِي قَلْبِهِ مِثْقَالُ حَبَّةٍ مِنْ إيمَانٍ } فَأَخْبَرَ أَنَّهُ يَتَبَعَّضُ وَيَبْقَى بَعْضُهُ وَأَنَّ ذَاكَ مِنْ الْإِيمَانِ فَعُلِمَ أَنَّ بَعْضَ الْإِيمَانِ يَزُولُ وَيَبْقَى بَعْضُهُ وَهَذَا يَنْقُضُ مآخذهمْ الْفَاسِدَةَ وَيُبَيِّنُ أَنَّ اسْمَ َ الإيمان مثل اسْمِ الْقُرْآنِ وَالصَّلَاةِ وَالْحَجِّ وَنَحْوِ ذَلِكَ.

المصدر: مجموع الفتاوى ٣١٥/٧

Les khawârij et les mou’tazila ont dit :

Le cheikh al Islam Ibn taymyah qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

Les khawârij et les mou’tazila ont dit : Nous savons avec certitude que les oeuvres font partie de la foi et donc celui qui les délaisse a délaissé une partie de la foi, et si une partie de la foi disparait alors c’est toute la foi qui disparait car la foi ne se morcelle pas. Le serviteur ne peut pas avoir en lui la foi et l’hypocrisie. Par conséquent ceux qui commettent des péchés iront éternellement en enfer car ils n’ont rien comme foi.

Source : Majmou’ Al fatâwa 13/48

Cet argumentaire n’est-il pas le même argumentaire qu’utilisent certains frères et même certains de nos savants (qu’Allah leur fasse miséricorde et leur facilite à être plus clairvoyants sur ce sujet) pour rendre mécréant celui qui délaisse les actes apparents et croire que l’avis contraire est du irja ?!

Il n y a aucun doute que c’est le même argumentaire sauf qu’ils ont contredit les khawârij et les mou’tazila concernant celui qui commet un péché, sinon l’argumentaire qu’ils utilisent ici pour rendre mécréant celui qui délaisse les actes apparents par négligence est le même. Ils disent : du moment où les actes apparents font partie de la foi, celui qui les délaisse par négligence est mécréant, car la foi chez les gens de la sunnah est parole et acte (actes du coeur et actes des membres apparents).

Donc sans actes apparents il n y a pas de foi car la personne a délaissé une partie de la foi. Et ce qui est étonnant c’est qu’ils ne conditionnent qu’un seul acte apparent qui est la prière, ce qui est contraire même à cet argumentaire en réalité car l’argumentaire voudrait que celui qui délaisse ce qui fait partie de la foi soit automatiquement mécréant car il a délaissé une partie de la foi, donc celui qui délaisse n’importe quel acte apparent devrait être mécréant selon cet argumentaire car il a délaissé une partie de la foi.

Or aucun savant de la sunnah ne rend mécréant celui qui délaisse n’importe quel acte apparent. C’est pourquoi, ce que cet argumentaire implique est une fausseté. Et nous avons appris dans les ousoul que lorsqu’un argumentaire implique une fausseté il faut savoir que cet argumentaire en lui même est d’emblée faux.

Au lieu de s’argumenter des textes qui montrent la mécréance de celui qui délaisse la prière pour eux afin de rendre mécréant celui qui délaisse les actes apparents car il a forcément délaissé la prière ils font ce genre d’argumentaire faux qui tire sa base chez les khawârij et les mou’tazila. Malheureusement, beaucoup de gens qui parlent sur le sujet de la foi ignorent cela.

Le cheikh Al Islam nous a dévoilé que cet argumentaire vient des khawârij et des mou’tazila.

On verra dans les propos du cheikh Al Islam Ibn taymyah que cet argumentaire est faux, et on verra la réfutation du cheikh Al Islam Ibn taymyah à ce genre d’argumentaire.

J’avais déjà traduit les propos du cheikh Al Islam Ibn taymyah sur cela, mais dans des audios. Cette fois-ci je les mettrai en écrit in châ Allah.

Je précise que ce que nous réprouvons ici dans ce texte et dans ce qui va suivre c’est cet argumentaire faux et non le fait de rendre mécréant celui qui délaisse les actes apparents par des argumentaires acceptables au niveau de l’argumentation.

قال شيخ الإسلام ابن تيمية رحمه الله: “قالت الخوارج والمعتزلة قد علمنا يقيناً أن الأعمال من الإيمان فمن تركها فقد ترك بعض الإيمان، وإذا زال بعضه زال جميعه؛ لأن الإيمان لا يتبعض ولا يكون في العبد إيمان ونفاق، فيكون أصحاب الذنوب مخلدين في النار إذ كان ليس معهم من الإيمان شيء” 

المصدر: مجموع الفتاوى ٤٨/١٣