On est vraiment dans une époque où il y a trop d’ignorants

1⃣ On est vraiment dans une époque où il y a trop d’ignorants, qu’Allah nous vienne en aide.

Connaitre le français et la langue arabe ne suffisent pas pour se permettre de parler sur des sujets qui sont réservés aux gens qui ont étudié.

Aujourd’hui, on trouve des gens qui n’ont pas de science dans les sujets religieux, mais qui ont une certaine connaissance de la langue arabe et du français, qui se mettent à faire des traductions des paroles des savants ; puis, avec le temps, les gens se disent que ce sont des gens qui ont de la science, ils commencent à revenir vers eux pour des questions religieuses, et ils se permettent de parler sans science, de critiquer des frères sans science avec des arguments qui ne peuvent pas être dépensés dans le marché du débat.

Faites très attention à ce genre de personnes !

Lorsque tu dis qu’un tel contredit les grands savants, ceci car il ne suit pas ta position, je te pose une question : l’avis que ce dernier a suivi, ce n’est pas l’avis de grands savants aussi ?!

De quels grands savants parles-tu ?!

Toi aussi tu contredis les grands savants alors, car l’avis que tu as adopté est contraire à l’avis des grands savants que l’autre a suivi.

C’est quoi cette ignorance-là ?!

Si on n’a pas d’arguments, on se tait ; c’est mieux, au lieu d’exposer son ignorance de cette façon.

Certaines personnes vont avoir une haine envers quelqu’un juste parce qu’il ne suit pas leur position sur tel ou tel sujet dans lequel les savants ne sont pourtant pas unanimes ou parce qu’il ne marche pas comme ils veulent.

C’est quoi cette passion-là ?!

Notre base c’est le Coran, la sunnah et la compréhension des salafs et non la façon dont tu veux que les gens marchent.

Arrêtez de tromper les ignorants ! Arrêtez de critiquer vos frères salafis en privé en vous basant sur des choses caduques, des tromperies, des ruses. Allez vous assoir pour apprendre sérieusement.

Pendant que des gens font des efforts pour réfuter des gens du faux, ils sont là, ils ne font rien, juste de simples traductions et après ils se permettent de venir parler sans science en plus sans comprendre le contexte des choses, sans comprendre ce qui se passe.

Si tu n’as pas maîtrisé un sujet et ce qui se passe, ne parle pas.

Je n’ai jamais prétendu l’infaillibilité, et je dis à tous mes ennemis ou autres : prenez mes audios, si j’ai des erreurs, réfutez-moi avec preuve, je vous dirai in châ Allah “qu’Allah vous récompense en bien”, vous m’avez fait un grand bien en me montrant mes erreurs ; car cela me permet de les corriger avant ma mort et de ne pas laisser les gens en erreur.

Mais il faut qu’on soit vraiment en face d’erreurs et non des choses que toi tu crois être des erreurs alors que ce ne sont pas des erreurs en réalité.

Si la personne se dit que cela va causer une fitnah alors qu’elle me contacte en privé, je suis très ouvert.

Mais, s’il vous plaît, arrêtez de tromper les gens en mentant, en mettant des ambiguïtés aux gens.

Ma méthodologie dans la réfutation est claire ; lorsque je veux réfuter quelqu’un par rapport à ses erreurs, je me rassure d’abord que ce sont des erreurs puis lors de la réfutation, je mentionne la preuve : il a dit cela dans tel audio à partir de telle minute ou il a dit cela dans tel écrit ; et c’est la méthodologie de nos savants en général. Faites de même au lieu de dénigrer vos frères en privé sans preuve.

Lorsque tu réfutes un innovateur, un égaré, tu dois apporter les preuves de ses erreurs, alors que dire d’une réfutation sur un frère salafi ?!

Cette réfutation a encore plus besoin de preuves et des preuves claires d’une clarté semblable au soleil.

Ce n’est pas parce qu’il n’a pas été d’accord avec toi sur un sujet à divergence entre les savants que tu te permets de parler sur lui en plus sans science.

Tu veux déplacer la personne d’une chose qui est connue d’elle vers une chose qui n’est pas connue d’elle. Comment peux-tu le faire sans preuve claire ?! Comment peux-tu le faire en mentant sur elle ?! En rusant sur elle ?! En parlant avec ignorance ?!

2⃣ Et je profite pour réfuter un mensonge : certains propagent que moi, Muhammad, j’ai dit que le problème qu’il y a entre le cheikh Muhammad Ibn hâdi et le cheikh Abdullah Al boukhari est un problème personnel, non religieux.

Je leur dis comme disait le cheikh Muhammad Ibn Abdil wahab lorsque ses ennemis mentaient sur lui :

هذا بهتان عظيم!

Ceci est une grande calomnie !

J’ai dit cela où ? Dans quel écrit ? Dans quel audio ? Chez qui ? Où et quand ?!

C’est vrai que lorsqu’on appelle au sentier d’Allah, on est souvent confronté aux épreuves, aux attaques. Mais parfois il faut mettre les points sur les i.

Je demande à Allah de me préserver de vos maux et de préserver les frères et sœurs ignorants des personnes comme vous.

Qu’Allah m’accorde la sincérité dans mes paroles et dans mes actes, Il est celui qui entend l’invocation.

Muhammad Wora.

D’après Oubada Ibn Samit qu’Allah l’agrée le messager d’Allah ﷺ a dit :

1⃣ D’après Oubada Ibn Samit qu’Allah l’agrée le messager d’Allah ﷺ a dit :

Cinq prières sont prescrites par Allah à ses serviteurs. Quiconque veille à les accomplir sans rien délaisser de ces prières par négligence de ses droits, Allah s’engage à le faire entrer au paradis. Et quiconque ne les accomplit pas ne bénéficie d’aucun engagement auprès d’Allah, il le châtiera s’il veut et s’il veut il le fera entrer au paradis ” (1)

Rapporté par Abou Daoud (1422) An-nassai (465), Ahmed (23361) Malik (1/254,255) Et bien d’autres. Et le hadith est authentifié par le cheikh Al Albani.

Ibn abdil bar qu’Allah lui fasse miséricorde a dit en commentant ce hadith :

Il y a dans ce hadith la preuve que celui qui ne prie pas parmi les musulmans est sous la volonté d’Allah (2) s’il a le tawhid et qu’il croit en ce qui a été apporté par Muhammad ﷺ du moment où il approuve, tout en étant croyant ET CELA MÊME S’IL N’ŒUVRE PAS. ET CECI RÉFUTE LA PAROLE DE TOUS LES MOU’TAZILAH ET KHAWÂRIJ. (3) NE VOIS-TU PAS QUE CELUI QUI APPROUVE L’ISLAM, LORSQU’IL RENTRE DANS L’ISLAM EST MUSULMAN AVANT D’ENTRER DANS L’ACCOMPLISSEMENT DE LA PRIÈRE, DU JEÛNE DE RAMADAN DE PAR SON APPROBATION ET SA CROYANCE AINSI QUE SON INTENTION ?! DONC, RATIONNELLEMENT, IL N’EST PAS IMPÉRATIF QU’IL SOIT MÉCRÉANT SAUF PAR LA DISPARITION DE CE PAR QUOI IL EST DEVENU MUSULMAN ET IL S’AGIT DU RENIEMMENT DE CE QU’IL A APPROUVÉ ET EU COMME CROYANCE. ET ALLAH EST LE PLUS SAVANT. (4)

Source : Al tamhid 23/288,290.

Ibn abdil bar est-il dans l’irja ô vous les hadâdiyah ?! Essayez de l’accuser d’irja et on verra.

1- Ce hadith a plusieurs versions, la version que nous trouvons authentique est la suivante :

Cinq prières sont prescrites par Allah à ses serviteurs. Quiconque les accomplit sans diminuer quoi que ce soit de ses droits par négligence, Allah s’engage à le faire entrer au paradis. Et quiconque les accomplit en diminuant quoi que ce soit de ses droits par négligence ne bénéficiera d’aucun engagement auprès d’Allah, il le châtiera s’il veut et s’il veut il le fera entrer au paradis.

Rapporté par At-tabarâni dans son mousnad Al châmiyyine (2186), Ahmed dans son mousnad (5/322), Al châchi dans son mousnad (1265), Ibn hibân dans son sahih (1731), ibn mâja (1417) et bien d’autres. Et cette version est authentifié par Ibn Nasr et bien d’autres.

Ce qui est apparent de ce hadith c’est que celui qui retarde la prière de son temps au point de la faire sortir de son temps déterminé n’est pas mécréant car il n y a aucun doute qu’accomplir la prière dans son temps déterminé fait partie des droits obligatoires de la prière, or ici le prophète ﷺ a parlé des droits obligatoires de la prière de manière générale. Ne pas accomplir la prière à son temps est une négligence des droits de la prière. Cependant, le prophète ﷺ nous fait comprendre dans ce hadith que celui qui va négliger les droits de la prière n’aura aucun engagement auprès d’Allah, s’il veut il le châtiera, s’il veut il le fera entrer au paradis. Ceci est une preuve qu’il n’est pas mécréant car s’il était mécréant, le prophète ﷺ n’allait pas dire que si Allah veut il le fera entrer au paradis, ceci car le mécréant ne rentre pas au paradis. Donc celui qui accomplit les cinq prières tout en négligeant les horaires de la prières, même s’il a délaissé les cinq prières pour les accomplir dans un temps qui n’est pas le temps de ces cinq prières, il n’est pas mécréant, il est considéré comme ayant accompli les cinq prières sauf qu’il a négligé l’un des droits de ces prières qui est donc le fait d’accomplir chacune d’elle à son heure. Ceci réfute en réalité ceux qui rendent mécréant celui qui délaisse une seule prière par négligence. C’est une erreur claire ! et plusieurs preuves montrent que c’est un avis qui n’est pas juste. Et le cheikh Al Islam Ibn taymyah s’est basé sur l’une des versions de ce hadith de Oubada Ibn Samit justement pour réfuter ceux qui rendent mécréant celui qui prie de temps en temps et qui délaisse la prière de temps en temps.

2️⃣Et parmi les preuves qui montrent que cet avis n’est pas juste, le hadith du prophète ﷺ où il dit que celui qui délaisse la prière de asr, ses œuvres sont annulées (les œuvres de cette journée). Si délaisser une seule prière rendait mécréant le prophète ﷺ n’allait pas restreindre le jugement à la prière de asr comme a expliqué Ibn hajjar et comme on l’a détaillé dans un de nos audios.

Quant à ceux qui rendent mécréant celui qui délaisse la prière totalement, nous leur disons : si vous êtes d’accord avec nous que celui qui délaisse une prière ou quelques prières par négligence tout en reconnaissant le caractère obligatoire de la prière n’est pas mécréant, vous êtes censés être d’accord avec nous que celui qui délaisse totalement la prière n’est pas mécréant car la mécréance n’est pas “mécréance” en fonction de la quantité. Si une chose n’est pas de la mécréance, la faire 100 fois ou 200 fois ou 500 fois ou même 1000 fois ne la transforme pas en grande mécréance. Si la mécréance de celui qui délaisse une prière ou quelques prières pour vous ne se trouve que dans le fait qu’il renie le caractère obligatoire de la prière, alors, cela doit être la même chose pour celui qui délaisse totalement la prière car il n y a pas de différence entre lui et celui qui délaisse une prière ou quelques prières au niveau de la croyance au caractère obligatoire de la prière, les deux croient au caractère obligatoire de la prière. Alors, si le délaissement d’une seule prière ou de quelques prières n’est pas de la grande mécréance pour vous sauf s’il est accompagné du reniement du caractère obligatoire de la prière, pourquoi cette grande mécréance quitte du délaissement qui est accompagné de reniement au délaissement qui n’est pas accompagné de reniement juste parce que la quantité de prières délaissées a augmenté ?! Le jugement doit être le même au niveau de la non mécréance, la différence doit simplement se situer au niveau des péchés. Celui qui délaisse totalement la prière a plus de péchés que celui qui n’a pas délaissé totalement la prière car pour chaque prière délaissée il a le péché, donc ces péchés pour le délaissement de la prière doivent être plus nombreux que ceux de celui qui prie quelques prières. Mais en ce qui concerne la mécréance, aucun d’eux ne doit être mécréant étant donné que les deux reconnaissent le caractère obligatoire de la prière. Et vous avez jugé musulman celui qui délaisse quelques prières tant qu’il ne renie pas le caractère obligatoire de la prière. Cela veut dire que pour vous, le simple délaissement de la prière ne fait pas sortir de l’islam tant qu’il n’est pas accompagné d’une croyance qui s’oppose à la foi. Alors, pourquoi lorsque le délaissement devient beaucoup, la personne devient mécréante pourtant elle a toujours la même croyance sur le caractère obligatoire de la prière que celui qui délaisse quelques prières ?!

Quant au fait de dire que celui qui délaisse totalement la prière ne croit pas au caractère obligatoire de la prière même s’il le dit par sa bouche car s’il croyait au caractère obligatoire de la prière, il allait prier. Nous disons que ceci est caduc, car si on utilise cet argumentaire on peut se permettre de rendre mécréant celui qui ne donne jamais la zakat alors qu’il a les capacités, ou celui qui ne jeûne jamais ou n’accomplit jamais le hajj en disant que s’il croyait au caractère obligatoire de ces piliers il allait les accomplir. À travers cet argumentaire on serait entrain de contredire le hadith du prophète où il nous fait comprendre que celui qui délaisse la zakat ne sort pas de l’islam, et donc à fortiori celui qui délaisse les autres piliers moindres que la zakat. Et on pourrait aussi rendre mécréant celui qui commet un interdit en disant : s’il croyait que c’était interdit il n’allait pas le faire. En utilisant ce genre d’argumentaire on ouvre une porte aux khawarij.

3⃣ Le fait qu’une personne ne fasse pas une obligation n’est pas la preuve qu’elle ne croit pas au caractère obligatoire de cette chose. Combien de musulmans délaissent certaines obligations par faiblesse de foi et à cause de la recherche du dounia pourtant ils reconnaissent le caractère obligatoire de ces choses ?!

Avoir recours à ce genre d’argumentaire pour statuer de la mécréance de celui qui délaisse la prière pourrait être très dangereux et pourrait avoir des conséquences très néfastes.

Il n y a pas de différence à faire en ce qui concerne la “non mécréance” entre celui qui délaisse quelques prières obligatoires par négligence tout en reconnaissant leur caractère obligatoire et celui qui délaisse totalement la prière par négligence tout en reconnaissant le caractère obligatoire de la prière car les deux reconnaissent le caractère obligatoire de la prière. Si l’un n’est pas mécréant car il n’a pas renié le caractère obligatoire de la prière, l’autre également ne l’est pas car il n’a pas aussi renié le caractère obligatoire de la prière, sauf que celui qui délaisse totalement la prière sa foi est plus faible et il a plus de péchés par rapport au délaissement de la prière que celui qui délaisse quelques prières.

De plus, le hadith de l’intercession est clair sur la non mécréance de celui qui délaisse totalement la prière. Entre nous et vous il y a donc le hadith de l’intercession !

2 – Car s’il était mécréant, le prophète ﷺ n’allait pas dire que si Allah veut il le fera entrer au paradis car le mécréant ne rentre pas au paradis.

3 – Si on se comportait comme les hadâdiyah, on aurait pu se baser sur cette parole d’Ibn abdil bar pour dire que ceux qui rendent mécréant celui qui délaisse la prière sont des khawârij ou encore qu’ils ont une croyance de khawârij car ici Ibn abdil bar dit que ce qu’il a mentionné réfute les khawârijs. Et on sait tous que les khawârij rendent mécréant celui qui délaisse la prière, de même ils rendent mécréant celui qui délaisse les actes apparents. Et d’ailleurs, ça ne m’étonnerait pas de savoir que les khawârij ont inventé certains textes qui ont été jugés non authentiques par des savants de hadith pour soutenir leur position sur le jugement de celui qui délaisse la prière.

Selon la méthodologie des hadâdiyah, ceux qui ont le même avis que les khawârij sur le jugement de celui qui délaisse la prière ou celui qui délaisse les actes apparents sont des khawârij aussi ou encore ils ont une croyance des khawârij.

On aurait pu aussi se baser sur la parole de l’imam Muhammad Ibn Nasr lorsqu’il dit que le hadith de mouslim qui prouve que celui qui délaisse la zakat ne sort pas de l’islam réfute les khawârij, pour accuser les savants qui ont rendu mécréant celui qui délaisse la zakat d’être des khawârij ou encore d’avoir eu une croyance de khawârij. Mais alhamdoulilahi, nous ne sommes pas comme les hadâdiyah, et qu’Allah nous préserve de cette voie innovée basée sur l’ignorance, l’incompréhension, la ruse, le mensonge, la tromperie, le fanatisme, le suivi aveugle ainsi que le dénigrement des imams nobles.

4 – Cette parole d’Ibn abdil bar peut paraître problématique car les gens de la sunnah n’ont pas restreint la grande mécréance au reniement. Cependant, Ibn abdil bar n’a pas visé par sa parole une restriction, j’avais déjà détaillé cela dans un audio.

Toutefois, il aurait été mieux qu’ibn abdil bar dise par exemple :

Ne vois-tu pas que celui qui rentre à peine dans l’islam devient musulman avant qu’il ne commence à œuvrer ?!

Rationnellement, il n’est pas impératif qu’il devienne mécréant pour son délaissement de la prière, ou d’autres actes apparents sauf s’il les délaisse tout en ayant une croyance qui s’oppose à celle qu’il avait vis-à-vis de ces actes lorsqu’il est rentré dans l’islam.

Sachant que l’argument rationnel d’Ibn abdil bar peut être un peu discutable. Et Allah est le plus savant.

Muhammad Wora.

عن عبادة بن الصامت رضي الله عنه عن رسول الله ﷺ: خمس صلوات كتبهن الله عز وجل على العباد فمن جاء بهن لم يضيع منهن شيئا استخفافا بحقهن كان له عند الله عهد أن يدخله الجنة ومن لم يأت بهن فليس له عند الله عهد إن شاء عذبه وإن شاء أدخله الجنة”

قال الإمام ابن عبد البر رحمه الله:

وفيه دليل على أن من لم يصل من المسلمين في مشيئة الله إذا كان موحدا مؤمنا بما جاء به محمد ﷺ مصدقا مقرا وإن لم يعمل وهذا يرد قول المعتزلة والخوارج بأسرها ألا ترى أن المقر بالإسلام في حين دخوله فيه يكون مسلما قبل الدخول في عمل الصلاة وصوم رمضان بإقراره واعتقاده وعقدة نيته فمن جهة النظر، لا يجب أن يكون كافرا إلا برفع ما كان به مسلما وهو الجحود لما كان قد أقر به واعتقده، والله أعلم.

المصدر: التمهيد (٢٨٨/٢٣-٢٩٠)

Quand est-ce que les gens vont comprendre que la question du Takfīr n’est pas une question qui revient à nos sentiments, nos désirs, notre raison et notre pensée ?!

1⃣

◼️Le Takfīr est un jugement religieux les frères !

Par conséquent, on ne se base pas sur nos sentiments, nos impressions, nos pensées pour donner ce jugement, on se base sur Allāh a dit, le prophète ﷺ a dit. Et ça doit être une preuve claire et non une preuve qui peut prêter à d’interprétations diverses. Ce n’est pas parce que tu penses que celui qui fait ceci ou cela est mécréant qu’il l’est selon les textes, non ! Si on a aucune preuve claire qui prouve que celui qui fait ceci ou cela est mécréant, on n’a pas le droit de faire son Takfīr et ce même si notre raison défectueuse limitée nous incite à le faire.

On a pas besoin de ta parole disant :

«Comment peut-on dire qu’un tel est musulman ?»

«Je pense qu’il est mécréant, car pour moi il ne peut pas être musulman.»

«Mais j’ai l’impression que…»

«Ma raison refuse qu’il soit musulman.» et d’autres expressions de ce genre.

On a pas besoin de ça ici, on a besoin des preuves irréfutables et non de tes impressions, sentiments et de ta raison, car si nous renvoyons la chose à nos sentiments, nos impressions et à notre raison, par Allāh, ce sera la catastrophe, car chacun pourra rendre mécréant qui il veut, quand il veut et où il veut en ne se basant que sur ses sentiments, ses désirs et sa raison.

Le Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah (qu’Allāh lui fasse miséricorde) a dit :

«La mécréance fait partie des sentences législatives, ce n’est pas tout celui qui contredit ce qui est déraisonnable de contrarier qui devient mécréant, et même si on suppose que la personne a contredit certaines choses rationnelles claires, ON NE DOIT JUGER DE SA MÉCRÉANCE QUE DANS LE CAS OÙ SA PAROLE EST JUGÉE COMME ÉTANT UNE MÉCRÉANCE DANS LA LÉGISLATION.»

Source : Majmuʾ al-Fatāwah 12/525.

Donc, c’est une question de preuves religieuses et non de raison. Ceci est un principe de base dans les questions du Takfīr. Si tu ne comprends pas ce principe, tu auras toujours du mal à comprendre les questions de Takfīr. Beaucoup de Khawārij et des Takfīrī se sont égarés sur les questions de Takfīr parce qu’ils n’ont pas bien compris ce principe.

◼️De même le Takfīr n’est pas une question de vengeance !

Si un tel a fait mon Takfīr, moi aussi je fais le sien, comme un tel m’énerve, je dois faire son Takfīr, non ! C’est une question basée sur les preuves de la législation et cette question demande aussi une certaine crainte envers Allāh, car celui qui ne craint pas Allāh se permettra de rendre mécréant qui il veut.

L’Imām Muḥammad Ibn ʿAlī ash-Shawkānī (qu’Allāh lui fasse miséricorde) a dit :

«Sache que juger qu’un musulman est sorti de l’islām et qu’il est dans la mécréance est une chose qu’un musulman qui croit en Allāh et au jour dernier ne devrait pas faire, sauf s’il a une preuve qui est plus claire que le soleil en pleine journée, car il est rapporté de façon authentique par l’intermédiaire d’un groupe de compagnons que le prophète ﷺ a dit : « celui qui dit à son frère ô mécréant, l’un des deux mérite alors cela.» C’est rapporté ainsi dans le Ṣaḥīḥ et dans les deux recueils authentiques : « celui qui appelle son frère mécréant ou qui l’appelle en lui disant ennemi d’Allāh, alors qu’il ne l’est pas, cela retournera sur lui-même.» C’est-à-dire le qualificatif retournera sur lui-même et dans un autre terme dans le Ṣaḥīḥ : «l’un d’eux aura mécru.» Nous avons dans ces Aḥadīth et dans ce qui est rapporté sur ce sujet la plus grande menace et la plus grande exhortation dissuasive concernant la précipitation dans le Takfīr.»

Source : Sayl al-Jarrār 4/578

Ibn Taymiyyah dit même que le fait de rendre mécréant un musulman est pire que le tuer, car à la base tout celui qui est mécréant il est permis de le tuer. Par contre, ce n’est pas tout celui qui mérite la mort qui est forcément mécréant. Voir al-Istiqāmah 1/165 et 166.

2⃣ Ibn ʿAbdil Bār (qu’Allāh lui fasse miséricorde) a dit :

«On ne fait sortir de l’Islām celui dont on est unanime qu’il est musulman (avant la divergence sur son Takfīr) qu’avec un autre consensus ou une Sunnah prouvée qui n’est contredit par rien du tout. Les gens de la Sunnah qui sont les gens de la jurisprudence et du Athar sont unanimes sur le fait que personne ne sort de l’Islām à cause de son péché même s’il est grand ! Les gens de l’innovation les ont contredits. Ce qui est donc obligatoire rationnellement, C’EST QU’ON NE RENDE MÉCRÉANT QUE SI TOUT LE MONDE EST D’ACCORD OU S’IL Y A UNE PREUVE IRRÉFUTABLE DU QURʾĀN OU DE LA SUNNAH SUR SON TAKFĪR.»

Source : at-Tamhīd 17/22

Le Shaykh al-Islām Ibn Taymiyyah a dit parlant des Khawārij :

«Si ces gens-là dont l’égarement a été établi par les textes et à l’unanimité ne sont pas devenus mécréants, pourtant Allāh et son messager ﷺ ont ordonné de les combattre, que dire alors des groupes qui sont en divergence et dont la vérité pour eux a été confuse dans des sujets où ceux qui sont même plus savants qu’eux se sont trompés ?! Il n’est permis à aucun de ces groupes de juger mécréants les autres groupes ou qu’il s’arroge le droit de tuer et de prendre les biens des autres quand bien même ils seraient dans une innovation prouvée. Que dire alors du cas où le groupe qui rend les autres mécréants serait lui-même aussi un groupe d’innovateurs ?! Il se pourrait même que leur innovation soit pire, il se pourrait que l’innovation de ceux-là soit pire. Et dans la majorité des cas, ces groupes sont tous ignorants des réalités de ce sur quoi ils divergent.

Source : Majmuʾ al-Fatāwah 3/282 et 283.

On ne déclare mécréant que celui dont on a des preuves claires sur sa mécréance.

Écrit par Muḥammad Wora.

On a posé ces deux questions au Shaykh Ibn Bāz (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

1⃣ On a posé ces deux questions au Shaykh Ibn Bāz (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

– Première question :

«Si je vois quelqu’un invoquer un mort, il lui demande le secours, il est dans le Shirk, dois-je l’appeler en tant que musulman ou plutôt en tant qu’associateur si je souhaite l’appeler vers Allāh et si je souhaite lui éclaircir les choses ?»

Réponse du Shaykh Ibn Bāz (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

«Appelle-le avec d’autres termes et non ceux que tu as cités. Dis-lui «ô un tel ! Ô serviteur d’Allāh !» Cette chose que tu as pratiquée est du Shirk, ce n’est pas une adoration (valide), c’est la pratique des associateurs de la Jāhiliyyah, la pratique de Quraysh et leurs semblables, car ici il y a une chose qui empêche de faire son Takfīr (1) et parce qu’en agissant comme tu as dit, tu vas le faire fuir dès ta première interpellation. De plus, la pratique qui est du Shirk ne signifie pas forcément rendre mécréant quelqu’un de manière spécifique. La pratique est du Shirk, mais celui qui la pratique n’est pas associateur (2), CAR IL SE PEUT QUE CE QUI EMPÊCHE DE FAIRE SON TAKFIR SOIT SON IGNORANCE OU SA NON CLAIRVOYANCE SELON CE QUE LES SAVANTS DISENT. De plus, en l’appelant associateur tu vas le faire fuir. Appelle-le plutôt par son nom, puis éclaircis-lui que cette pratique qu’il fait est du Shirk.»

– Deuxième question :

«Quel est l’avis prépondérant concernant le fait de rendre mécréant quelqu’un de manière spécifique ?»

Réponse du Shaykh Ibn Bāz (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

«Si les preuves ont été levées contre lui et que la preuve montre sa mécréance, que la voie lui a été éclaircie, puis malgré cela il persiste, il est alors mécréant. CEPENDANT, CERTAINS SAVANTS VOIENT QUE CELUI QUI COMMET CERTAINES CHOSES DE SHIRK, IL SE PEUT QU’IL AIT ÉTÉ TROMPÉ. IL SE PEUT QU’IL SOIT IGNORANT ET QU’IL N’EST PAS AU COURANT DE LA RÉALITÉ. ILS NE LE RENDENT PAS MÉCRÉANT JUSQU’À CE QU’ON LUI ÉCLAIRCISSE LES CHOSES ET QU’ON L’ORIENTE EN LUI MONTRANT QUE CE QU’IL FAIT EST UNE MÉCRÉANCE ET UN ÉGAREMENT, QU’IL S’AGIT D’UNE PRATIQUE DES PREMIERS ASSOCIATEURS. SI APRÈS CET ÉCLAIRCISSEMENT IL PERSISTE, ILS LE JUGENT SPÉCIFIQUEMENT MÉCRÉANT.» Fin de citation.

Source : Fawāʾid Min Sharḥ Kitāb at-Tawḥīd wa Sharḥ Taysīr al-ʿAzīz al-Ḥamīd page 243, 245.

Ce sont les explications du Shaykh Ibn Bāz de Kitāb at-Tawḥīd et de Taysīr al-ʿAzīz al-Ḥamīd qui ont été regroupées puis mises en écrit par le docteur ʿAbdu s-Salām Ibn ʿAbdillah Ibn Muḥammad qui a étudié auprès du Shaykh al-Fawzān. Il est aujourd’hui membre du comité permanent des grands savants d’Arabie Saoudite. Il a inséré les questions qui ont été posées au Shaykh Ibn Bāz pendant ces cours. Le livre a été révisé et préfacé par son Shaykh Ṣāliḥ al-Fawzān (qu’Allāh le préserve), édition al-Imām Ahmad.

Traduit par Muḥammad Wora.

Annotations :

(1) C’est le fait de rendre la personne mécréante.

(2) Le Shaykh veut dire qu’il n’est pas jugé associateur s’il y a une chose qui empêche de faire son Takfīr et non qu’il n’est pas associateur peu importe la situation. Et concernant l’excuse pour cause d’ignorance dans les questions de Shirk, la personne est excusée en ce qui concerne des sujets de Shirk qui peuvent être ignorés par elle, contrairement aux Ḥaddādiyyah et à certaines personnes qui nient l’existence de l’excuse pour cause d’ignorance dans les questions de Shirk de manière absolue en faisant une différence entre l’excuse pour cause d’ignorance dans les questions de grande mécréance et dans les questions de grand Shirk. Ils excusent la personne dans les questions de mécréance et non dans les questions de Shirk. Cette différence n’a pas lieu d’être, le Shirk et la mécréance même si on prend l’avis des savants qui disent qu’il y a une différence entre les deux dans la législation, cependant, en ce qui concerne la sortie de l’Islām, il n’y a aucune différence. Les deux sont interdits et font sortir de l’Islām. Celui qui tombe dans un acte, une parole, une croyance de Shirk ou de mécréance, si c’est une chose que des gens comme lui peuvent ignorer et qu’il n’a pas été négligeant dans la recherche de la vérité, nous ne le rendons pas mécréant jusqu’à ce que les choses lui soient éclaircies, car toutes les questions de Shirk ou de Kufr ne sont pas claires pour tout le monde. Connaître que le Shirk et le Kufr sont interdits est une chose, connaître toutes les différentes formes de Kufr et de Shirk en est une autre. Quant aux questions claires que des gens comme lui ne peuvent pas ignorer, il n’est pas excusé pour cela, nous le rendons mécréant s’il commet ces choses. Que cela soit dans le grand Shirk ou le grand Kufr, il n’y a pas de différence à faire et point final !

Muḥammad Wora.

س: إن رأيت أحدا يدعو صاحب القبر ويستغيث به، فهو مصاب بالشرك، فهل أدعوه على أنه مسلم، أو أدعوه على أنه مشرك، إذا أردت أن أدعوه إلى الله عز وجل، وأن أبين له؟

قال الشيخ ابن باز رحمه الله:

ادعه بعبارة أخرى، لا هذه ولا هذه، قل له: يا فلان يا عبد الله عملك هذا الذي فعلته شرك، وليس عبادة، هو عمل المشركين الجاهليين، عمل قريش وأشباه قريش؛ لأن هنا مانعا من تكفيره، ولأن فيه تنفيره أول ما تدعوه، ولأن تكفير المعين غير العمل الذي هو شرك، فالعمل شرك، ولا يكون العامل مشركا، فقد يكون المانع من تكفيره جهله أو عدم بصيرته، على حد قول العلماء، وأيضا في دعوته بالشرك تنفير، فتدعوه باسمه، ثم تبين له أن هذا العمل شرك.

س: ما الراجح في تكفير المعين؟

قال رحمه الله: إذا قامت عليه الأدلة، والحجة الدالة على كفره، ووضح له السبيل، ثم أصر، فهو كافر.

ولكن بعض العلماء يرى أن من وقعت عنده بعض الأشياء الشركية، وقد يكون ملبسا عليه، وقد يكون جاهلا، ولا يعرف الحقيقة، فلا يكفره حتى يبين له ويرشده إلى أن هذا كفر وضلال، وأن هذا عمل المشركين الأولين، وإذا أصر بعد البيان يحكم عليه بكفر معين.

المصدر: الفوائد العلمية من الدروس البازية.

فوائد من شرح كتاب التوحيد ويليه فوائد من شرح تيسير العزيز الحميد. ص ٢٤٥,٢٤٣ (دروس علمية شرحها العلامة ابن باز رحمه الله.

اعتنى بإخراجه عبد السلام بن عبد الله السليمان

راجعه وقدم له العلامة صالح بن فوزان بن عبد الله الفوزان حفظه الله.

Un étudiant peut-il maîtriser un sujet précis plus qu’un savant ?

💥Un étudiant peut-il maîtriser un sujet précis plus qu’un savant ?💥

On a posé cette question au Shaykh Ibn ʿUthaymīn (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

«Certains étudiants en science choississent un sujet parmi les sujets scientifiques, ils font des recherches et une vérification en examinant les preuves et en débattant avec les savants, puis lorsqu’ils assistent au cours d’un savant qui est célèbre, Ils lui disent : «qu’Allāh soit bienfaisant envers toi, que dis-tu sur ceci ou cela ?» S’il dit c’est illicite par exemple, il lui disent : «comment est-ce possible ? Que donnes-tu comme réponse à telle parole du prophète ﷺ ? Quelle est ta réponse par rapport à la parole d’un tel ?» Puis ils mentionnent des preuves que le savant ignore, car vous êtes sans ignorer que le savant ne connaît pas toute chose, ils agissent ainsi afin de montrer qu’ils connaissent plus que ce savant. Quel est votre avis par rapport à cela ?»

Réponse du Shaykh Ibn ʿUthaymīn (qu’Allāh lui fasse miséricorde) :

«Cette situation se produit de nombreuses fois, quelqu’un a fait une bonne recherche minutieuse sur un sujet, puis il décide de surprendre les savants à travers cette recherche (*). L’homme doit plutôt poser des questions pour acquérir de la science, connaître la vérité et non pour extérioriser sa science et démontrer la faible science des autres. En conclusion, l’homme doit avoir un bon comportement envers celui qui est plus âgé que lui et si une erreur est faite par celui qui est plus âgé que lui, il est obligatoire que l’erreur soit éclaircie avec tact ou la personne patiente jusqu’à ce qu’elle sorte avec ce savant afin de lui parler avec un bon comportement. Le savant qui craint Allāh, si la vérité lui apparaît, il reviendra vers la vérité et il éclaircira aux gens qu’il a changé sa parole qu’il avait dite auparavant.»

Source : Majmuʾ Fatāwah wa Rasāʾil tome 26 page 292, 293 question n°121.

Traduit par Muḥammad Wora.

(*) Vous avez certainement remarqué qu’ici le Shaykh Ibn ʿUthaymīn n’a pas nié le fait qui lui a été présenté. Il n’a pas dit que ceci est impossible, qu’un étudiant ne peut pas connaître les détails d’un sujet plus qu’un savant. Au contraire, la réponse du Shaykh montre qu’il voit que ceci est possible et d’ailleurs, il explique que cela se produit de nombreuses fois, sauf qu’il réprimande le fait de poser la question pour extérioriser sa science et il conseille d’avoir un bon comportement lorsqu’on veut montrer la vérité à un savant. Cette réalité qui est évoquée dans cette question est très importante, car certains savants peuvent ne pas faire des recherches détaillées sur un sujet précis parce qu’ils n’ont pas eu le temps de le faire ou parce qu’ils sont occupés par exemple à faire d’autres recherches ou pour une quelconque raison. Et un étudiant va par exemple faire des recherches détaillées sur le sujet en question, il va l’étudier minutieusement et l’exposer aux gens avec les arguments, les preuves et les paroles des gens de science. Certaines personnes vont poser la question à un savant qui lui n’a pas fait autant de recherches que l’étudiant en question. Ce savant va donner une réponse générale qui est contraire à ce qu’a dit l’étudiant qui a apporté les preuves et les paroles des gens de science. Ces personnes se précipitent à dire que l’étudiant s’est trompé alors que non, c’est plutôt le savant qui s’est trompé, car il n’a pas étudié la question dans les détails comme l’étudiant l’a fait. Il convient donc de faire attention à ce point. On reconnaît qu’un savant a fait des recherches minutieuses sur un sujet en fonction de la façon dont il l’expose, et en général, celui qui peut reconnaître cela c’est celui qui a fait des recherches minutieuses sur le sujet. Toutefois, le fait qu’un savant n’a pas fait des recherches minutieuses sur un sujet ne rabaisse pas son rang, cela ne veut pas aussi dire qu’il est ignorant et que l’étudiant est devenu savant ou qu’il a plus de science que le savant, non ! mais ceci montre simplement que peu importe le degré de science d’une personne, elle ne peut pas tout connaître ou tout maîtriser. C’est le Créateur suprême qui sait et maîtrise tout. Et cette réalité nous incite aussi à nous attacher à la preuve et non au rang du savant. Ce qui compte, ce sont les preuves. Si l’étudiant a apporté les preuves et les paroles des savants qui l’ont précédé dans ce qu’il dit, on se doit de suivre les preuves et non délaisser les preuves pour la parole d’un tel parmi les savants.

Et Allāh est le plus savant.

Muḥammad Wora.

سئل فضيلة الشيخ ابن عثيمين رحمه الله:

بعض طلبة العلم يأتي إلى مسألة من مسائل العلم فيبحثها ويحققها بأدلتها ومناقشتها مع العلماء، فإذا حضر مجلس عالم يشار إليه بالبنان، قال: ما تقول أحسن الله إليك في كذا وكذا، قال: هذا حرام مثلا، قال: كيف؟ بم تجيب عن قوله صلى الله عليه وسلم كذا؟ عن قول فلان كذا؟ ثم أتى بأدلة لا يعرفها العالم؛ لأن العالم ليس محيطا بكل شيء حتى يظهر نفسه أنه أعلم من هذا العالم، فما رأي فضيلتكم؟

الجواب:

هذه المسألة تقع كثيرا، يأتي الإنسان يكون باحثا المسألة بحثا دقيقا جيدا ثم يباغت العلماء بمثل هذا، وعلى الإنسان أن يكون سؤاله لطلب العلم ومعرفة الحق لا ليظهر علمه وضعف علم غيره.

والحاصل أن الإنسان يجب أن يكون متأدبا مع من هو أكبر منه، وإذا حصل خطأ ممن هو أكبر، فالخطأ يجب أن يبين بحال لبقة أو ينتظر حتى يخرج مع هذا العالم ويكلمه بأدب، والعالم الذي يتقي الله، إذا بان له الحق فإنه سوف يرجع إليه، وسوف يبين للناس أنه رجع عن قوله.

المصدر: مجموع فتاوى ورسائل ٢٩٣,٢٩٢/٢٦

س: ١٢١

Ne fais pas de ce bas monde ta plus grande préoccupation

Le Shaykh Ibn ʿUthaymīn (qu’Allāh lui fasse miséricorde) a dit :

«Prends garde ô toi mon frère ! Que la vie d’ici-bas ne te trompe pas, que le grand trompeur (Shayṭān) ne te trompe pas à propos d’Allāh. Si Allāh te fait largesse de subsistances et que tu le remercies, ceci est un bien pour toi, s’il restreint ta subsistance et que tu patientes, ceci est un bien pour toi. Quant au fait de faire de ce bas monde ta plus grande préoccupation et toute la portée de ton savoir, ceci est une perte ici bas et dans l’au-delà.»

Source : Explication des jardins des vertueux 6/688.

Traduction : Muḥammad Wora.

‏قال الإمام محمد ابن العثيمين رحمه الله :

احذر يا أخي لا تغرنك الحياة الدنيا ولا يغرنك بالله الغرور، إن وسع الله عليك الرزق وشكرته فهو خير لك، وإن ضيق عليك الرزق فصبرت فهو خير لك، أما أن تجعل الدنيا أكبر همك ومبلغ علمك فهو خسارة في الدنيا والآخرة.

📖 (شرح رياض الصالحين ج6 ص688).

Les khawâridj appellent les gens de la sunnah mourjia !

L’imam Harb Al kirmâni* qu’Allah lui fasse miséricorde a dit :

Quant aux khawârij, ils appellent les gens de la sunnah et du consensus mourjia. Les khawârij ont menti ! au contraire ce sont eux les mourjia, ils prétendent qu’ils sont les seuls à avoir la foi et ceux qui les contredisent sont des mécréants”

Source : Le consensus des salafs dans la croyance p.99.

Édition : L’imam Ahmed.

Traduction : Muhammad Wora.

* C’est un savant de la sunnah connu, c’était un élève de l’imam Ahmed qu’Allah lui fasse miséricorde.

قال حرب الكرماني رحمه الله:

وأما الخوارج فإنهم يسمون أهل السنة والجماعة مرجئة، وكذبت الخوارج، بل هم المرجئة يزعمون أنهم على إيمان دون الناس ومن خالفهم كفار” 

المصدر: إجماع السلف في الإعتقاد ص ٩٩

Une invocation très importante !

D’après Abi mâlik d’après son père : Un homme interrogea le prophèteﷺ en lui disant : ô messager d’Allah, que dire lorsque j’invoque mon Seigneur ?

Il lui dit : dis : ô Allah ! Pardonne-moi, fais-moi miséricorde, préserve-moi de toute maladie* et pourvois à ma subsistance. Puis regroupant ses doigts à l’exeption du pouce, il ajouta : cette invocation rassemblera pour toi les bienfaits de ce monde et de l’au-delà.

Rapporté par mouslim (2697).

* Les maladies du cœur ainsi que celles du corps.

عن أبي مالك عن أبيه: ‏جاء رجل إلى النبي فقال: يارسول الله كيفَ أقولُ حينَ أسألُ ربِّي؟

قال: قُل اللهُمَّ اغفرِ لِي، وارحَمنِي، وعافِنِي، وارزُقنِي؛ وجمع أصابعه إلا الإبهام فإن هؤلاءِ تَجمَعُ لك دُنيَاكَ وآخرتكَ!

[ رواه مسلم: ( برقم: ٢٦٩٧ ) ]

Les gens de la sunnah ne prennent leur religion que des gens de la vérité !

Question : Si le jeune est un débutant dans la droiture, il n’y a pas de mal à lui donner ou à lui fournir certaines cassettes d’exhortations qui attendrissent le cœur, même si cela provient de ceux qui ne sont pas connus pour être sur la voie des salaf. Quelle est votre orientation vis-à-vis de cela ?

Réponse du Shaykh Rabīʾ Ibn Hādī (qu’Allāh le préserve) :

Je dis : certes, même si les gens de l’innovation se présentent avec des exhortations attendrissantes, leurs exhortations ne sont pas exemptes de calamités, de Aḥādīth inventés et faibles, car ils n’accordent pas d’importance à ces choses. Il se peut que lors de l’exhortation, ils y insèrent leur croyance ainsi que quelque chose faisant partie de leur voie. De ce fait, ils seraient entrain de mettre du poison dans du miel. C’est pourquoi il est obligatoire au débutant de ne prendre (la religion, la science) que des gens de la vérité, car il n’a pas ce qui lui permet de différencier entre la vérité et le faux. Du moment où il souhaite le bien et qu’il veut attendrir son cœur, qu’il prenne le Qurʾān, cela lui suffit. Tu as les Aḥādīth prophétiques, lis les jardins des vertueux, al-Bukhārī, Muslim. Par Allāh ! Un seul Ḥadīth est meilleur que des millions de ces exhortations.

👉 Celui qui souhaite réfuter (*) écoute ces gens dans le but d’examiner de manière critique (leurs propos) et de réfuter les gens de l’innovation afin de préserver les gens de leurs maux. Quant à ce débutant, il se fera du tort s’il prend de n’importe qui. Cette science est une religion, regardez de qui vous prenez votre religion. Les gens de la Sunnah et du consensus ne prennent leur religion que des gens de la Sunnah, les gens de la vérité.

Source : al-Majmūʾ ar-Rāʾiq page 176,177 édition l’héritage prophétique.

Traduction : Muḥammad Wora.

(*) Il s’agit de celui qui a de la science. Si tu n’as pas de science, que veux-tu réfuter ?!

🔆🔆🔆🔆🔆 🔆🔆🔆🔆🔆

👈أهل السنة والجماعة لا يأخذون دينهم إلا من أهل الحق.

▪️سئل فضيلة الشيخ العلامة ربيع المدخلي حفظه الله هذا السؤال:

▪️إذا كان الشاب مبتدئا في اﻹستقامة فلا حرج في إعطائه أو تزويده ببعض اﻷشرطة الوعظية التي ترقق القلوب حتى وإن كانت ممن لم يعرف بمنهج السلف. ما توجيهكم؟

الجواب: أنا أقول:

👈إن أهل البدع وإن جاءوا بالرقائق فإنه لا تخلو مواعظهم من البلايا؛ من اﻷحاديث الموضوعة والضعيفة، ﻷنهم لا يهتمون بهذه اﻷشياء، وقد يدس فيها عقائده ويدس فيها شيئا من منهجه فيدسون السم في العسل، 👈لهذا فالمبتدئ يجب ألا يأخذ إلا من أهل الحق لأنه ليس عنده تمييز ومادام راغبا في الخير ويريد أن يرقق قلبه فعليه بالقرآن فإنه يكفيه، وعندك الحديث النبوي، تقرأ “رياض الصالحين”،”البخاري “،”مسلم”، والله لحديث واحد خير من ملايين من هذه المواعظ.

👈الناقد يسمع لينقد ويرد على أهل البدع ويحمي الناس من شرورهم،أما هذا فيتضرر إذا أخذ من كل من هب ودب،[إن هذا العلم دين فانظروا عمن تأخذون دينكم]

👈وأهل السنة والجماعة لا يأخذون دينهم إلا من أهل السنة؛أهل الحق.

[المجموع الرائق/رسالة:مراتب الهداية-مفاسد الكذب / ص١٧٦ – ١٧٧ / دار الميراث النبوي